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Un accompagnateur d’Hervé Gourdel : “On les a suppliés de le laisser partir”

Decapitation djihadiste2

“Il avait le regard perdu, il ne comprenait pas ce qui se passait.” Oussama Dehendi, 23 ans, parle d’Hervé Gourdel comme d’“un ami cher”. Dimanche 21 septembre, cet Algérien faisait partie du petit groupe qui accompagnait l’alpiniste français dans le massif du Djurdjura, quand ce dernier a été enlevé par un groupe jihadiste avant d’être exécuté.

Selon le jeune homme, qui s’est confié au quotidien Echorouk (article en anglais), mardi 30 septembre, Hervé Gourdel avait minutieusement préparé son voyage. Arrivé à Alger samedi, le guide de haute montagne français avait prévu deux jours pour repérer des sites d’escalade, deux jours pour randonner dans la région, deux jours pour explorer des grottes, et enfin deux jours pour visiter Alger, avant de rentrer en France.

“Nous nous sommes retrouvés encerclés”

Mais dimanche, au lendemain de son arrivée, Hervé Gourdel constate que la pluie modifie les plans prévus. Vers 18 heures, le Français et ses cinq accompagnateurs algériens prennent la direction d’une forêt. Subitement, “nous nous sommes retrouvés encerclés par des terroristes sans savoir d’où ils sortaient, témoigne Oussama Dehendi, dans son entretien à Echorouk. Ils se sont présentés comme les Soldats du califat, et ont dit qu’ils avaient prêté allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi[à la tête de l’Etat islamique]. On les a suppliés de laisser partir Hervé. En vain. Il avait le regard perdu, il ne comprenait pas ce qui se passait.”

Niant avoir été retenu en otage avec Hervé Gourdel pendant plusieurs heures, comme l’affirmaient certains médias, Oussama Dehendi déplore que certains articles l’aient présenté comme un suspect. Pour le moment, le jeune Algérien a décidé d’arrêter la randonnée. “La décapitation d’Hervé est quelque chose d’horrible. Je suis devenu un suspect, alors que j’ai perdu un ami cher, qui se comportait avec moi comme un père.”

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