L’opération conjointe lancée par les armées de l’Ouganda et de la RDC se poursuivent dans le territoire de Beni, dans l’est du pays. Des militaires ougandais ont continué à traverser la frontière congolaise ce vendredi 3 décembre, d’après les sources locales. Cependant, très peu d’informations ont été partagées par les deux armées. Sur le terrain, la mission onusienne ne s’oppose pas à l’opération mais plaide pour une meilleure coordination.

On ne sait toujours pas combien de temps les troupes ougandaises opéreront sur le sol congolais. Plus de 1 700 militaires ougandais y sont arrivés, selon des sources diplomatiques. Bien équipés, ils sont entrés par le poste frontière de Nobili. Au moins 300 autres soldats sont attendus, d’après les mêmes sources.

L’arrivée de ces nouveaux acteurs suppose une adaptation rapide de toutes les forces impliquées dans cette lutte. C’est par exemple le cas du travail des casques bleus de la Monusco qui vont devoir s’adapter.

Ainsi, la Monusco insiste sur la mise en place d’un dispositif efficace de coordination. Au début des opérations, la mission onusienne n’était pas informée des détails. Elle affirme par exemple ne pas avoir su quelle était la localisation des zones ciblées par les frappes.

Surveillance des droits de l’homme
Le dispositif de coordination, permettra sur le plan purement opérationnel, dit-elle, d’éviter d’éventuels accrochages ou des dommages collatéraux.

La mission onusienne veut aussi s’assurer de la sécurité de son personnel ainsi que celle des humanitaires et des populations civiles. Il y a aussi la surveillance des droits de l’homme sur le théâtre des opérations, conformément à son mandat.

Le commandant de la force de la Mission de l’ONU en RDC, a rencontré à Kampala à cet effet le chef des forces armées ougandaises, le général Wilson Mbasu Mba. Sur le terrain, FARDC et UPDF se réjouissent des avancées.

Melv le Sage