04192024Headline:

PRESIDENTIELLE GABONAISE : La Cour constitutionnelle prise en flagrant délit de fraude

ali bongo

Indulgence ? Oui peut-être. Mais pas jusqu’à accepter de perdre une élection qui est à portée de main. Le plus important, c’est que le camp de Jean Ping ait dénoncé la manœuvre orchestrée par la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo (sur notre photo avec le demi-frère de ses propres enfants). Elle est, justement, à cette place, depuis une vingtaine d’années, pour fermer les yeux. Cela a été le cas pour Bongo Ondimba Ali (BOA) quand elle l’a déclaré vainqueur en 2009. Cela a été le cas, aussi, quand, après la déclaration de BOA sur Radio France Internationale qu’il avait utilisé un faux acte de naissance pour faire valider son dossier de campagne en 2009, Mborantsuo a refusé d’ouvrir une enquête à des fins de destitution de son beau-fils. Cela a, encore, été le cas, hier, quand elle a balayé du revers de sa main gauche, les requêtes de Jean Ping et de Guy Nzouba Ndama, qui demandaient d’invalider la candidature de son beau fils, pour faux acte de naissance. La Cour constitutionnelle gabonaise, ce n’est donc qu’une affaire de famille ?

Tout le Gabon le sait. Jean Ping et ses amis le savent aussi. A eux d’en tenir compte. Ils ne doivent lui faire aucun cadeau. Sinon, adieu l’alternance qui est à portée de leur main. Il est encore temps de serrer fort.
La vicieuse manœuvre de Marie Madeleine Mborantsuo s’explique par le fait que (son) beau-fils, BOA, est en totale perdition. Elle sait qu’il aura tout faux dans cette élection. Il ne peut pas la gagner à la régulière. En aucune façon. Car BOA est d’une impopularité rarement égalée par aucun de ses semblables dans aucun des pays reconnus comme dictature. Voilà pourquoi, le camp Ping fermant les possibilités de fraudes, elle a été obligée d’ouvrir un front de fraude que personne n’attendait. Le sien à la Cour constitutionnelle. Mborantsuo et Aboghé Ella sont les deux principales personnes à dégager par Jean Ping dès son installation au Palais du Bord de Mer. Il ne faudra pas attendre.

Le camp de Jean Ping a, donc, logiquement, dénoncé dans un communiqué des “illégalités flagrantes” autour du vote des militaires et policiers.

En effet, dans une décision annoncée, vendredi, 26 août, la Cour constitutionnelle “autorise les militaires à voter en dehors des centres dans lesquels ils sont régulièrement inscrits, et l’ouverture de listes additives d’électeurs pour eux”. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, pour le compte de Ping, a dénoncé les manoeuvres de Mborantsuo avec la dernière énergie. Il doit aussi le faire pour Aboghé Ella qui se prépare à donner les résultats (qu’on aura ce samedi nuit) seulement dans 72 heures (mardi prochain), pour laisser la possibilité à la fraude de passer dans les ordinateurs.

Par cette “violation flagrante de la loi électorale”, la présidente de la Cour constitutionnelle permet aux membres des forces de sécurité “de voter plusieurs fois dans plusieurs centres et bureaux de vote en s’inscrivant sur plusieurs listes additives, dès lors qu’il n’existe pas d’interconnexion informatique entre les différents bureaux de vote”, dénonce, justement, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dans son communiqué.

Le comité de campagne de Jean Ping “dénonce de la manière la plus virulente cette nouvelle tentative de la Cour Constitutionnelle de s’ériger en bouée de sauvetage familiale d’un système en fin de course”.

L’ennemi s’étant, déjà, signalé de cette façon (CENAP, Cour constitutionnelle, le Ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya qui avait déclaré l’année dernière que jamais personne d’autre que BOA ne sera déclaré vainqueur à l’élection présidentielle tant qu’il sera ministre de l’Intérieur), le camp Ping doit quadrupler son niveau de vigilance et crier haut et fort dès la moindre alerte.

afriqueeducation.com

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