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La comediene Clémentine Papouet dit Cléclé fait des revelations sur sa vie

Clé Clé

Clémentine Papouet : Victime d’un brouteur

En juin 2014, Clémentine Papouet se fendait d’une vidéo sur Youtube pour démentir la nouvelle de sa propre…mort. Mais cette vidéo n’a pas suffit à taire les rumeurs bizarres sur la vie de la comédienne. C’est connu,  Cléclé, la princesse de Kpada n’a pas du tout la langue dans la poche. Illustration avec cette interview où elle joue les francs-tireurs.

  • Cléclé, il y a quelque temps, on  a annoncé ta mort sur une chaîne de télé au Congo Kinshasa…

– Oui. Un jour, un député congolais que j’avais rencontré pendant un de mes voyages artistiques en RD Congo m’a appelée au téléphone pour savoir si j’étais bien vivante. Il était tout paniqué ! Il m’a dit qu’il était en train de regarder une chaîne de télé privée, là-bas au Congo et que pendant l’émission, on était en train d’annoncer ma mort, avec ma photo à l’écran. J’ai éclaté de rire en lui disant que c’étaient des histoires. Il n’était pas rassuré que c’était bien moi au téléphone, alors je lui ai raconté un fait qui s’est passé quand j’étais au Congo. C’est à partir de là qu’il a commencé à me croire. Il était soulagé, mais en colère. Il a appelé la chaîne de télé, pour se plaindre et  leur demander de démentir la fausse information. Peu après, un des responsables de cette chaîne m’a appelé pour me présenter des excuses. Je n’ai pas manqué de lui dire qu’une chaîne de télé qui se veut sérieuse doit d’abord vérifier les informations avant de les diffuser. Il a voulu me donner la parole pour que j’intervienne en direct, mais j’ai refusé. J’ai demandé qu’ils démentent cette fausse information eux-mêmes.

  • Pourquoi ?

– Parce que je voulais porter plainte contre cette télévision. Mais après, j’ai eu une pensée pour le peuple congolais qui est si sympathique avec moi, chaque fois que je vais à Kinshasa. J’ai aussi demandé conseil à mon pasteur et à des amis. Je me suis dit qu’on aurait pu ne même pas m’appeler et cette rumeur aurait couru pendant des jours. C’est après toutes ces réflexions que j’ai décidé de laisser tomber.

  • Ce n’est pas la seule rumeur qu’il y a eu sur ton compte…

– Après la télévision congolaise, il y a un site internet sénégalais qui avait également annoncé ma mort. Cette fois, j’ai moi-même démenti l’information sur le net. Il y a eu aussi cet internaute béninois qui avait annoncé qu’Akissi Delta était décédée et que j’étais agonisante, à l’article de la mort. Ces fausses informations ont également été démenties. J’ai laissé toutes ces affaires bizarres entre les mains de Dieu, parce que la justice divine est la meilleure.

– Mais quand je pousse un peu loin la réflexion, je pense que toutes ces rumeurs sur ma mort ou mon agonie partent d’ici.

  • Ah bon ?

– Oui. Dans tous les  milieux, il y a des gens qui veulent être les seuls qu’on voit, les seuls à briller. Pour cela, ils sont prêts à écraser les autres. Dire que Cléclé est à l’agonie ou qu’elle est morte, c’est sûr que les producteurs et les promoteurs de spectacles ne feront jamais appel à moi. Ils prendront d’autres personnes, à ma place. Ce genre de méchancetés m’a déjà coûté des contrats. La sorcellerie, ce n’est pas forcément la nuit. Quand tu empêches ton prochain d’avancer, par des moyens comme ceux-là, c’est aussi de la sorcellerie ! Mais ceux qui font ça ne vont pas devenir caillou sur la terre. Ils vont mourir eux aussi un jour.

  • C’est grave ce que tu dis. Y a-t-il des cas concrets ?

– Oui ! Par exemple, une fois, le Président de l’Assemblée nationale congolaise (Aubin Minaku : ndlr) était de passage à Abidjan. Il avait demandé à me voir. Les gens à qui il a demandé mon numéro de téléphone lui ont tout simplement dit que j’étais en voyage hors du pays et qu’ils n’avaient même pas mon contact. Alors que ces gens-là savaient très bien que j’étais à Abidjan et savaient où me joindre. Ces exemples sont légions. L’homme noir est méchant, jaloux ! Il ne veut pas voir son semblable évoluer. Quand quelqu’un voit son prochain évoluer, il ne cherche pas à savoir comment il a fait. Il cherche plutôt à le détruire par le maraboutage, le fétichisme, etc. Dieu seul sait ce que chacun fait dans le noir.

  • Mais sur Facebook, il y a un compte Clémentine Papouet avec  la photo d’une blanche…

– (Elle rit). C’est exact. J’ai même discuté avec cet usurpateur. C’est un brouteur. Je lui ai demandé de mettre sa caméra sur Skype. J’espérais le démasquer, mais il n’a jamais accepté. Je tiens à dire aux gens de faire attention. Mon compte Facebook, le vrai, est régulièrement mis à jour avec des publications et des photos. Je profite de cette interview pour demander aux internautes de m’aider à dénoncer cet usurpateur qui utilise mon nom pour arnaquer les gens.

  • OK. A part ça, comment tu vas ?

– Je vais très bien, comme vous le constatez vous-mêmes. Je continue mes activités. Ce n’est pas parce qu’on ne passe plus à la télé qu’on ne travaille pas…

  • Tu travailles sur quoi en ce moment ?

– Je continue de vendre mon long métrage Amah Sahoua. J’ai aussi un scénario déjà prêt, mais je n’en parle pas parce qu’il y a trop de voleurs d’idées. Je garde les démarches que je fais pour moi. En dehors de ça, je fais de la formation pour les personnes qui ont des difficultés à prendre la parole en public. J’apprends aux gens comment se tenir devant un public. Je propose des cours particuliers de diction, comment vaincre sa timidité, etc.  J’ai appris tout ça au Didiga avec mon maître, le professeur Zadi Zaourou. On va dire que je travaille dans l’ombre.

  • A t’entendre parler, il y a beaucoup d’amertume et de déception en toi…

– Oui, j’ai été beaucoup déçue dans ce métier. Des fois, j’ai été comme une Candide qui fait facilement confiance aux gens et en retour j’en ai fait les frais. Quand j’ai un ami, je suis prête à aller dans le feu pour lui. Mais les gens me le rendent très mal. Moi, je vais au feu pour eux, mais en retour ils ne sont pas prêts à le faire pour moi. Il y a beaucoup d’égoïstes. Désormais mes yeux sont ouverts.

  • Quelle leçon de vie tires-tu de toutes ces années de carrière ?

– La principale leçon que je tire est que désormais je ne fais plus confiance facilement. J’ai beaucoup plus de camarades que d’amis véritables. En tout cas, ceux qui sont mes amis se reconnaissent, mes camarades aussi.

  • Des regrets ?

– Je regrette d’avoir exercé le métier de comédienne en Afrique. j’aurais dû le faire en Europe. Parce qu’en Afrique on ne considère pas les artistes.

– La série télé «Ma famille» a débuté en 2002. Douze ans après, les comédiens ne touchent aucun droit d’interprète. Le film passe sur toutes les chaînes de télé, TV5, Nollywood, etc., mais aucun droit ne nous est versé. Pourquoi ? Parce que le décret qui doit nous permettre de toucher nos droits voisins n’est pas encore signé… J’espère que l’argent de tous ces droits voisins est stocké quelque part et que nos petits enfants pourront en bénéficier. En attendant, les artistes sont démunis, ils meurent comme des poulets.

  • As-tu des nouvelles de ton village Kpada ?

– Oui, ça va à Kpada ! C’est un petit village coquet avec toutes les commodités. J’y étais, il y a quelques mois pour des funérailles.

  • As-tu construit une maison là-bas ?

– Pas encore, mais mes frères ont construit plusieurs maisons. Alors, on va dire que j’ai beaucoup de maisons là-bas. Il y a aussi le village de ma mère où je suis allée, il y a longtemps.

Par Usher Aliman & François Yéo

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