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Chantal Doué, 4ans après la mort de son époux réalise un projet

Loin des yeux, près du cœur. Quatre ans après le décès de son époux le 24 février 2017, le général Mathias Doué est toujours aussi vivant dans le cœur de sa veuve, Chantal. On pourrait user de métaphore en affirmant qu’elle a ajouté une “étoile” aux épaulettes de son défunt général d’époux.

Une étoile symbolique et à valeur sentimentale, puisque Chantal est parvenue à donner forme à un projet qui tenait à cœur à l’ancien chef d’état major de l’armée ivoirienne, lors de son vivant.

Alors qu’il abordait la retraite, Mathias Doué avait confié un jour à Chantal son rêve d’initier un projet immobilier, au bénéfice des hommes en uniforme. Le général avait observé que la plupart de ses frères d’armes allaient en retraite, sans un toit pour leurs familles. Sur papier, il a tracé les grandes lignes de la “Cité Mathias Doué – El Kana” qu’il souhaitait bâtir. Restait à mettre en œuvre l’idée. Puis, la mort est venue arracher l’homme à l’affection des siens. Mais sa veuve s’est promise de donner vie à ce projet. Avec abnégation et une bonne dose de foi, elle a acquis des lots, près d’Ahoué . C’est avec une certaine émotion que le 24 février dernier, jour anniversaire de la disparition de son mari que Chantal Éba Doué a adressé à son mari sur son compte Facebook un post aux accents élégiaques : “Mon trésor. Si tu étais encore de ce monde, tu aurais eu aujourd’hui un an de plus. À la faveur de cette circonstance, je voudrais te dire que, dans les lieux célestes où tu te trouves auprès de notre Seigneur, tu te portes beaucoup mieux, j’en suis sûre et certaine. Car, les sentiments pour quelqu’un qu’on a aimé et qu’on a perdu, ne s’expliquent pas. Ils se vivent et parfois, jusqu’à la fin de notre vie”, écrit-elle. Avant d’évoquer le projet commun et l’émotion qui l’étreint. “À ta retraite, tu avais voulu mettre ton expérience et ta vision au service de tes pairs dans un programme immobilier. J’avais tellement voulu t’offrir, pour ta date anniversaire, le premier coup de pioche de l’opération “Cité Mathias Doué – El Kana” où il fera bon vivre. Je voudrais te rassurer sur un fait, que je tiens la barre de nos challenges. Je te promets que cette cité verra le jour”, soutient-elle. Eh bien, promesse tenue ! Le weekend dernier, les machines étaient sur les lieux pour le déblayage du site.

(Chantal Doué peut enfin exhulter, heureuse que le projet ait pu voir le jour, après tant d’efforts)

Les travaux ont été effectués par Chantal jusque-là, sur fonds propres. Il lui reste désormais à bâtir les deux maisons témoin prévus pour cette cité. Un appui financier pour réaliser ce volet des travaux lui apporterait une grosse bouffée d’oxygène. Un pur bonheur pour elle de voir émerger de ce site les premières constructions destinées à accueillir des familles.

En attendant, cette femme déterminée ne lâche rien. Comme elle l’indique dans son post, s’adressant toujours à son mari : “Je n’oublie pas notre sacerdoce, notre promesse vis-à-vis des autres, à l’égard de la société. Tu m’as donné la puissante énergie qu’il faut, pour devenir une femme de référence plus forte, comme tu me l’as enseignée. Je tiens même à te dire que j’ai réussi, malgré les difficultés et Dieu seul sait !” Puis Chantal de s’en remettre au divin, sa principale source de motivation. “La providence est avec nous pour la concrétisation de ce projet de vie qui te tenait tellement à cœur. Je n’ai jamais abandonné. J’ai cru. Et j’ai pu traverser toute seule ces épreuves, par la grâce de Dieu”.

(Mère et fils, sur le chantier, lors des travaux de déblayage)

Une sorte d’élégie poignante que Chantal conclu en ces termes : “Papa, j’aurai tant voulu que tu sois encore là parmi nous. Tu nous manques énormément. Nos enfants ne t’oublient pas. On te porte dans notre cœur. Nous te portons toujours en prière. Protège-nous. On t’aime toujours. Repose éternellement en paix”.

Mère de l’athlète Murielle Ahouré, Chantal Éba Ézan (de son nom de jeune fille) est surtout une femme engagée dans le social, soucieuse du bien-être des autres. Elle est la représentante locale de l’organisation Birthright International dont le siège est sur l’Avenue Coxwell à Toronto, capitale de la province de l’Ontario (Canada). En Côte d’Ivoire, la représentation se trouve au Plateau Dokui, face à la pharmacie Sainte Odile. Birthright International a pour mission, entre autres d’apporter soutien et assistante aux femmes enceintes, sans distinction. Elle offre par exemple, des vêtements pour bébés, des couches, l’accès à des services médicaux et juridiques, l’assistance sociale, les banques alimentaires, la formation parentale, etc. Les services sont gratuits et confidentiels. Les âmes charitables peuvent aider l’association à travers le bénévolat, des dons en nature ou en espèces, qui servent à l’entretien du bureau.

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