Yopougon/ Le véhicule d’un ministre attaqué par des hommes armés dont un militaire
Des malfaiteurs ont mené une attaque à Yopougon et croyaient certainement être à la fête. Mais au bout, désillusion totale pour eux. Car la cible s’est avérée être l’un de leurs pires ennemis.
Quelle est donc cette histoire ? De nos sources, on apprend que le samedi 2 avril 2016, le sergent-chef de police Y.K.T., garde du corps d’un ministre de l’actuel gouvernement, est de retour de mission. Et au volant même de l’un des véhicules de l’autorité ministérielle, le sergent-chef de police s’emploie à rentrer chez lui, à Yopougon, au quartier « Mamie Fêtai ».
Quelques instants plus tard, le voilà à destination. Mais à peine Y.K.T. tente-t-il de descendre de la grosse cylindrée qu’il vient de garer, que surgissent deux individus en tenues treillis. L’un est armé d’un pistolet automatique. Ces derniers maîtrisent le sergent-chef et exigent de lui, les clés du véhicule ministériel. Avec calme, le policier s’exécute. Alors, pendant que son acolyte tenant l’arme à feu, assure ses arrières, l’autre quidam s’attelle à une fouille au corps de la victime. C’est alors que tout va se gâter pour eux.
De fait, avec une rapidité inouïe, l’agent de police s’empare de son arme dissimulée à sa taille et libère un tir. La balle fait mouche, en se logeant dans le bas-ventre du malfaiteur qui le palpait. Et toujours avec la même rapidité, le brave flic ne donne pas le temps au bandit tenant le pistolet, d’user de son arme. Il « l’allume » également, comme on le dit dans le jargon. L’atteignant à la hanche. Au même moment, le compagnon des scélérats attendant en retrait au volant de leur voiture, abandonne ses acolytes à leur sort et démarre pleins gaz.
Entre-temps, malgré leurs graves blessures, les criminels tentent de prendre la fuite. Et cela, non sans que celui qui est armé, ouvre le feu en direction du garde de corps. Mais trop affaibli pour bien viser, il manque la cible. Le policier lui, est trop bon, en refusant de les achever. Il les laisse plutôt s’enfuir, convaincu toutefois qu’avec leurs graves blessures, ils ne pourront pas aller bien loin.
Effectivement, il n’a pas tort. Le criminel qui venait de tirer, s’écroule quelques mètres plus loin. Le second lui, croit pouvoir escaladé la clôture juste à côté. Impossible exercice. Sous le regard amusé de l’agent de police, il tombe au pied du mur, comme un fruit mur. Le sergent-chef alerte aussitôt sa hiérarchie sur ce qu’il vient de se produire. Et les instants d’après, c’est une cohorte d’agent des forces de l’ordre, qui débarque sur place.
Avant d’être évacués dans un centre hospitalier pour des soins, les deux malfaiteurs grièvement touchés, parlent. Ainsi, on apprend que celui qui a pu s’enfuir au volant de leur véhicule, se nomme Traoré Kassoum. Celui qui tenait l’arme à feu et qui a été atteint à la hanche, répond au nom Sanon Mahadou et est militaire, en service au Bataillon blindé. L’autre répond au nom de Camara Ousseyni. Et bien que vêtu en tenue militaire, il revient qu’il n’est pas de l’Armée. C’était tout simplement une tenue de camouflage.
L’arme à feu des gangsters, un pistolet automatique garni de 07 munitions, est saisie. Le troisième suspect, en fuite, est activement recherché. Et il pourrait être rapidement retrouvé. Ses complices, à en croire toujours nos sources, ayant fourni des informations précieuses le concernant.
KIKIE Ahou Nazaire