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Révélations et vérités crues des hommes Accusés de pousser leurs femmes a la prostitution

Révélations et vérités crues sur l’univers sexuel des hommes
Ce ‘’fléau’’ contraint l’homme à endosser la responsabilité de la réussite ou de l’échec

Le sujet était trop sensible pour éviter le choc en retour ! Entendre de ‘’bonnes dames’’ accuser leurs maris d’être à la base de leurs infidélités aurait violemment heurté le bon sens de nombre de lecteurs. Qui se sont sentis le devoir de nous contacter illico. Pour dire leur part de vérité. La virilité (bien) en bandoulière. Dossier ouvert à chaud…

La dernière fois qu’il a eu l’envie et s’est envolé pour le 7ème ciel porté par le doux ‘’assenceur’’ de sa femme ? Au bout du fil, K. Adolphe, « la cinquantaine passée et bien portante », selon ses propres termes, marque une pause qui semble durer une éternité : il ne s’en souvient même plus ! Mariés depuis plus de vingt ans, heureux père de quatre grands enfants, l’homme a vu leur sexualité (à son épouse et lui) s’éteindre, petit à petit, au fil des ans. Ce qui ne les empêche pas, lui et (apparemment) son épouse, d’être heureux ensemble. Refusant de faire de cette ‘’mort du sexe’’ dans leur couple un « problème d’Etat »… Sauf que, pour K. Adolphe, comme pour tous les autres lecteurs qui se sont sentis « interpellés et indignés» par les accusations des ‘’bonnes dames’’ qui ont justifié leur choix des ‘’connections’’ extra-conjugales en pointant le peu d’intérêt (sexuel) que leur vouent leurs maris (Soir Info des 20 et 21 novembre 2014), « les choses ne sont pas aussi simples…».

Et K. Adolphe s’en souvient : il y a un peu plus de deux ans, son épouse et lui avaient décidé de s’offrir un ‘’hors d’œuvre’’ « dans un bon hôtel… histoire de pimenter un peu [leur] sexualité ». Ce soir-là, toutes les conditions étaient réunies. Monsieur avait réservé une chambre d’hôtel telle que Madame et lui en rêvaient : un grand lit de trois places très moelleux, split réglé à la température idéale, éclairage tamisé, avec au mur un grand miroir dans lequel ils aimeraient bien se regarder… en action. « L’idée venait de madame. Elle m’avait dit : “Et si on fêtait, à notre manière, la réussite de notre dernière au concours de l’INFAS (Institut national de formation des agents de santé : Ndlr) ?’’». Lorsque le soir, après les courses, Madame arrive à l’hôtel, Monsieur est déjà dans l’ambiance. Avec une bouteille de champagne et deux coupes. La nuit s’annonçait explosive. « J’avais très envie de ma femme, je le lui ai dit… Mais [ô rage !] rien ne s’est passé comme prévu… J’ai eu une panne… » K. Adolphe ne s’en est toujours pas remis. « Mais pour autant, je ne vais quand même pas me ruer sur ces ‘’remontants’’ (aphrodisiaques : Ndlr) qui pullulent sur le marché partout, c’est risqué avec mon âge !… De là à ce que Madame court se jeter dans les bras d’un ‘’petit pompier’’, je crois que c’est un peu léger comme motif. Tout est question de franche dialogue entre la femme et son homme et on peut trouver bien d’autres façons de faire plaisir à une femme, non ?», interoge-t-il, la voix chargée d’indignation.

Des écrans tactiles d’érections ?

Pour G. Séraphin, 38 ans, informaticien, marié à « une merveilleuse femme depuis 3 ans », il faut que les femmes comprennent ceci : « Les hommes ne sont pas des écrans tactiles d’érections toutes faites. Nous ne sommes pas programmés pour avoir une érection mécanique en tout temps et en tout lieu ! ». Puis l’informaticien de poursuivre : « Depuis la naissance de notre fille qui aura un an le 24 décembre prochain, j’ai de moins en moins envie de ma femme. Autrement dit, elle ne m’excite plus vraiment », se lamente-il presque. « Pourtant, au lit, elle fait vraiment tout pour me mettre à l’aise. Elle se fait toujours belle et porte des vêtements sexy comme j’aime, tout juste pour que ça se passe bien. Mais depuis son accouchement, chaque fois, au début, ça marche, mais après quelques secondes, même pas deux minutes d’action, ça foire et je perds mon érection. Pourtant, elle me plait toujours, même si elle a pris un peu de poids avec l’accouchement. Je n’ai pas de problèmes d’érections et je n’ai pas envie de voir un médecin pour ce genre de chose. Donc, ma femme et moi, nous avons parlé. Nous avons commencé à tester de nouveaux trucs, des films X, changement de cadre, laisser un peu le sacro-saint lit se réposer… Les accusations de ces ‘’bonnes dames’’ quant à leurs maris qui les délaissent est bien réel. Mais, à partir du moment où elles optent pour les ‘’petits pompiers’’, c’est un faux procès, franchement…Il suffit parfois d’un tout petit changement et ça relance la machine », soutient-il. Sans se départir de son ton indigné pour autant.

Moins on le fait …

En effet, souvent, c’est après un accouchement, la perte d’un être cher (parent ou enfant) ou même d’un boulot que les couples voient leurs étreintes se raréfier, jusqu’à disparaître totalement du menu conjugal. Et cela arrive d’autant plus ‘’naturellement’’ que, selon les spécialistes du domaine, moins on fait l’amour, moins l’envie est là, puisque la pulsion sexuelle s’autoalimente, un peu à la façon d’une batterie. A ce propos, S. Djofolo, 44 ans, père de trois enfants, professeur dans une grande école à Cocody, s’est voulu assez pédagogique : « A force de prétexter des migraines pour refuser les rapports sexuels, les femmes finissent souvent par contaminer leurs maris ! Il ne s’agit pas de troubles de l’érection, non ! Il s’agit plutôt de pannes de désir. Ou du moins, de désir de la personne avec qui on est depuis un moment déjà. Moi, cela va faire 18 ans que je suis avec ma femme, mais c’est depuis 2012 que j’ai commencé à perdre tout désir sexuel pour elle… Alors que lorsque je tente des aventures, je retrouve tous mes sens et sensations», confie l’enseignant. « Ce n’est pas ainsi que je nous voyais vieillir, mais bon… J’aime trop ma femme et tout ce que nous avons construit ces quinze dernières années pour tout abandonner au motif qu’elle ne m’excite plus», lâche-t-il.

Que faites-vous pour “inspirer” monsieur ?

A suivre l’enseignant, cette ‘’mort du sexe’’ se serait glissée dans leur lit conjugal, insidieusement, avec le temps, les accouchements et un certain ‘’laisser aller’’ dont il se plaignait souvent chez madame. «Mais chaque fois, ça finissait en dispute. Elle estime que je suis trop exigeant, qu’elle n’est pas une ‘’salope’’ et tout… Tout cela a fini par me traumatiser, j’ai donc cessé de me plaindre. Donc, c’est trop facile de dire : ‘’Mon mari est devenu comme mon co-locataire, donc, je m’attrape un ‘’petit pompier’’ et le tour est joué’’, non ! C’est une fausse piste ! Les ‘’petits pompiers’’ ont le beau rôle parce que justement, ils ne vivent pas avec ces ‘’bonne dames’’. Donc, ils ne sont pas sous l’effet de l’usure du temps. J’espère qu’ils seront toujours aussi performants avec leurs compagnes à la maison… Il faut décider ou accepter de parler franchement avec son mari pour voir comment mettre un peu de piment dans votre intimité. Et justement, à ce sujet, je me pose la question : qu’ont fait ces femmes de leur côté pour que monsieur soit toujours ‘’inspiré’’ ou retrouve sa vigeur ? », s’insurge l’homme.

En effet, quand le désir n’est plus au rendez-vous, « c’est une réaction spontanée, en cas d’échec, de vouloir se débarrasser de toute responsabilité», explique Catherine Cudicio, célèbre psychanalyste français. Or, le mieux, dans ce cas, est de commencer par remettre en cause notre propre investissement sexuel : quel est notre rôle dans la routine sexuelle qui s’est installée ? Savons-nous exprimer nos envies ? C’est à chaque membre du couple de se créer sa propre culture érotique, de cultiver son imaginaire, sa sensualité, d’inviter le jeu et la fantaisie dans la chambre à coucher, dans le lit conjugal… et même ailleurs, si opportunité !…

La surprise

C. Camara, la trentaine bien passée, se dit « fort surpris » de découvrir, après plus de cinq ans de vie commune que sa femme n’était pas celle qu’il croyait ! « Quand j’ai rencontré ma femme, je me suis vite rendu compte qu’elle n’était pas très sexe. Mais comme je sortais de nombreuses aventures avec des filles qui ne cherchaient que ‘’ça’’, cela m’a plutôt plu. Nous avons eu deux enfants en quatre ans, et ça ne m’a pas dérangée que ma femme ne m’ait pratiquement jamais sollicité en matière de sexe. Aujourd’hui, notre dernière a 4 ans, et j’aimerais avoir une vie sexuelle plus riche. Pendant des années, nous n’en avons jamais parlé, puis, un jour, je lui ai proposé qu’on sorte à l’hôtel pour aller ‘’faire un coup’’. À ma grande surprise, elle a accepté et cette nuit-là, j’ai découvert une autre femme !… Une femme de feu, comme on dit. Mais depuis, je n’en reviens pas : je crois que cette démarche a déclenché quelque chose en elle, elle me sollicite de plus en plus. Maintenant, c’est moi qui vis de plus en plus mal qu’elle ait toujours envie. J’imagine qu’elle doit me trouver trop gros [Il dit être de forte corpulence : Ndlr], pas assez virile et, du coup, je me sens mal ! Pourtant, c’est une femme adorable, nous avons tout pour être heureux. Je n’ai pas envie de la quitter, j’ai juste peur qu’elle finisse par faire comme les ‘’bonnes dames’’… Si ce n’est déjà fait, avec tout ce que j’ai pu lire dernièrement dans votre enquête (Soir Info des 20 et 21 novembre 2014 : Ndlr)» confesse C. Camara. Qui semble demander de l’aide, certainement hanté et destabilisé par l’angoisse de figurer sur la longue liste des cocus que détiendrait l’entremetteuse Miss Méah.

Tout dans le penis

En fait, si la situation est d’autant plus difficile à vivre pour les hommes, c’est avant tout parce que l’homme est obnubilé par son sexe et par le rapport sexuel. Il investit énormément son pénis, à cause de « la signification organique qu’il a pour la continuation de l’espèce », comme l’explique Freud. Sans pénis, sans érection, pas de rapport. Donc pas de possibilité de donner la vie. Le pénis incarne la toute-puissance. Mais il met aussi l’homme à nu : « Lorsqu’il désire sexuellement, cela se voit : il est en érection, son désir prend corps », souligne la psychanalyste française Elsa Cayat. La femme, elle, est très protégée. Ses organes sexuels sont cachés. Elle peut dissimuler, simuler. Pas l’homme. Chez qui le pénis signe sa demande, son besoin, son manque. Et, il faut qu’il soit en érection parce qu’il joue aussi le rôle d’émetteur pour susciter le désir de sa partenaire. « Effectivement, ma femme adore me voir en érection, je suis sûr que c’est ce qui provoque son excitation. », avoue, à ce propos Grah B, 36 ans. Pourtant, se souvient-il, amer, « il y a quelques mois, je me suis retrouvé avec une ancienne copine que j’avais perdue de vue depuis cinq ans. Elle était devenue une vraie femme ! J’étais tellement ému, je suis resté tout mou toute la nuit, je n’ai pas pu lui faire l’amour. Elle l’a très mal pris, s’est moqué de moi et depuis, nous nous fuyons ». Certes, Grah. B sait que le désir ne se maîtrise pas, mais il a vécu cet « accident » comme une humiliation. Le pénis, ce ‘’fléau’’ qui enfle et dégonfle, contraint souvent l’homme à endosser la responsabilité de la réussite ou de l’échec du rapport et amène les femmes, à l’image des ‘’bonnes dames’’ à se convaincre aussi que c’est lui le fautif. Et pourtant.

Le secret

Si, au début de la rencontre, notre cœur et notre corps sont en émoi et notre désir à son apogée, celui-ci a malheureusement tendance à s’éroder au fil des ans. Pas toujours facile de conserver l’envie, même quand le couple va bien. L’ennemi numéro 1 ? La paresse sexuelle. La passivité, apprend-on. Malgré le temps qui passe, « il faut savoir rester disponible à l’autre, écouter ses désirs et prendre un plaisir authentique à faire l’amour. Toute simulation est une bombe à retardement qui, tôt ou tard, peut faire de gros dégâts », prévient la psychanalyste. Le secret des couples au long cours ? Ils n’ont qu’un geste, qu’un regard à échanger, pour éveiller le désir chez leur partenaire. Mais ils savent aussi l’étonner, le suprendre, le désorienter, pour entretenir la flamme. Les mêmes gestes, les mêmes scénarios, sans cesse répétés, cette accoutumance à l’autre qui finit par affaiblir les sensations, mais aussi ce sentiment de sécurité affective qui prend progressivement le pas sur la peur de perdre l’autre, atténuent l’intensité, la passion des débuts. « Désire-t-on ce dont on dispose en abondance, qui ne demande aucun effort et n’offre aucune surprise ?», interroge Catherine Cudicio. De toute évidence, la messe est loin d’être dite.

Et si c’était un problème de santé ?

« On parle de trouble du désir comme d’une maladie sexuelle quand celui-ci persiste au-delà de six mois », rappelle Sylvain Mimoun, andrologue, gynécologue et psychosomaticien français, auteur de Ce que les femmes préfèrent. En dehors des maladies qui ont une répercussion directe sur la sexualité, comme les cancers génitaux ou de la prostate, certains dérèglements peuvent avoir un impact négatif sur la libido. A savoir, les dérèglements vasculaires : la circulation sanguine ne s’effectuant pas bien, les parties sexuelles sont mal irriguées. Les dérèglements neurologiques : la douleur altérant la sensibilité, on se désintéresse de ce qui fait mal. Les dérèglements hormonaux, de nombreuses hormones étant impliquées dans le désir, l’acte et le plaisir.

Effets secondaires

• Les médicaments hypotenseurs et anticholestérol ralentissent la réaction sexuelle : les hommes ont moins d’érections, les femmes éprouvent davantage de sécheresse vaginale.

• Les antidépresseurs, qui augmentent le taux de sérotonine et de prolactine, bloquent à la fois le désir (masculin et féminin), l’érection et l’éjaculation.

Idées clés

– Ne plus désirer l’autre ne signifie pas qu’on ne l’aime plus.

– Entretenir le désir dans son couple demande de l’attention et de la volonté.

Les conjoints se doivent donc d’inventer une sexualité autre, d’où les problèmes de la maternité et de la paternité ont disparu. C’est aussi le cas à la ménopause. Et l’absence de rapports sexuels n’est pas douloureuse en elle-même. C’est la frustration, l’impossibilité d’accéder à un plaisir espéré, souhaité, qui rend malade.

 

Réalisé par Améday KWACEE

linfodrome.com

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