La Californie et l’Etat de New York ont voté une loi, lundi 4 avril 2016, qui augmente le salaire minimum à 15 dollars de l’heure soit 13 euros. Les syndicats de travailleurs, le président Barack Obama et les candidats démocrates Bernie Sanders et Hillary Clinton ont salué une « mesure historique ». New York va même plus loin en offrant un congé parental de 12 semaines, une mesure exceptionnelle aux Etats-Unis. Mais les avis sont mitigés sur les bienfaits économiques de telles mesures.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Ce sont neuf millions de travailleurs précaires, dont un peu plus de deux millions rien qu’à New York, qui sont concernés par cette série de mesures. Mais ils devront être patients avant d’en voir les effets sur leur portefeuille. Le salaire minimum, qui est pour l’instant de 8 euros de l’heure à New York ( contre 6,5 euros au niveau national) ne passera de manière effective à 13 euros que dans trois ans et cela en fonction des entreprises. New York prendra donc la tête en 2018 des villes du monde qui offrent le salaire le plus attractif.
« Un bel effort », estiment les associations de consommateurs mais qui rappellent aussitôt que pour vivre décemment à New York, l’une des villes les plus chères au monde, il faudrait pouvoir gagner 17 euros de l’heure pour une famille avec deux enfants. Autre révolution pour le droit des femmes cette fois, l’instauration d’un congé maternité inédit de 12 semaines, payé aux 2/3.
Si les élus démocrates ont salué des mesures « historiques » qu’ils espèrent voir maintenant généralisées à l’ensemble du pays, les Républicains y voient un risque économique pour les petites entreprises qui pourraient être obligées de licencier pour augmenter les salaires et compenser le coût des congés maternités.
RFI
