04192024Headline:

Israél contre Palestine : les violences gagnent du terrain,une centaine de personnes blessées à Jérusalem

Depuis un peu plus d’une semaine et le début du mois du ramadan, chaque nuit des affrontements opposent des Palestiniens et des juifs suprémacistes, militants d’extrême droite, à l’entrée de la vieille ville, secteur arabe occupé et annexé par l’État hébreu. La police israélienne tente de garder les deux camps à distance, mais les violences gagnent du terrain. Une centaine de personnes ont été blessées dans la nuit de jeudi à vendredi, selon des sources policières et médicales.

Des grenades assourdissantes ont été tirées par la police israélienne. L’objectif est de disperser les rassemblements côté palestinien. Nous sommes à la Porte de Damas, à l’entrée du quartier musulman de la vieille ville.

C’est dans cette partie de Jérusalem-Est que vit Mohamed, un jeune Palestinien. « Les Israéliens refusent de nous laisser célébrer ramadan en paix, regrette le jeune homme. Durant le mois sacré, on se rassemble généralement ici à la Porte de Damas. Mais ils veulent nous chasser de l’espace public et faire en sorte qu’il soit occupé par les colons. » Avant d’ajouter : « Nous sommes les gardiens de Jérusalem, nous défendrons notre ville coûte que coûte. »

Accusations mutuelles
Cent mètres plus loin, les forces de l’ordre israéliennes maintiennent des centaines de juifs d’extrême droite à distance. Il y a un double cordon de sécurité : des barrières métalliques et la police montée bloquent le passage d’une foule en colère.

Les insultes fusent. « C’est à nous, c’est à nous », répète Moshe, un jeune Israélien. Selon lui, les Palestiniens ont instauré un climat de terreur. Il les accuse durant le ramadan d’empêcher les juifs d’aller prier au Kotel, le mur des Lamentations. « Si tu n’es pas arabe, tu risques de recevoir des coups. Tu as peur d’aller dans la vieille ville pour te rendre au Kotel. Ce n’est pas parce qu’ils ont une fête qu’ils ne doivent plus respecter les règles en tapant tout le monde », reprend-il.

Chaque camp se rejette la responsabilité des violences. La police israélienne affirme avoir arrêté aussi bien des Arabes que des Juifs.

Avec RFI

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