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Politique: ”certains députés non pas la carrure pour être au parlement” Assalé Tiémoko

A 44 ans bien sonnés, Assalé Tiémoko a véritablement adopté la posture controversée de “l’empêcheur de tourner en rond”, du censeur de la vie publique. Toujours prêt à dénoncer et à distribuer des mauvais points, ce juriste de formation devenu journaliste d’investigation et patron du journal “l’éléphant déchaîné”, se sent investi d’une mission de service public. Ragaillardi par sa victoire personnelle liée à la suppression des frais de COGES par l’Etat, qui a décidé de décharger les parents d’élèves, notre “héros national” et maire de la commune de Tiassalé, a pris la résolution d’être candidat aux élections législatives prochaines de mars 2021.

Loin de vouloir simplement plastronner avec l’écharpe orange-blanc-vert, Assalé Tiémoko entend réaliser son ambition de devenir député en vue de mobiliser les élus de la Nation, de manière à légiférer pour la création d’une haute autorité pour l’égalité des chances entre les citoyens de ce pays. Supprimer les frais de concours, ouvrir les jurys de ces concours aux personnalités au-dessus de tout soupçon, voire mettre fin au système de corruption entourant ces épreuves, telle est la vision du “Robin des bois de Tiassalé”.

“Certains députés n’ont pas leur place au parlement”, s’est-il voulu catégorique sur le plateau de NCI, dans le cadre de l’émission “Sans réserve” du 07 janvier 2021, présentée par Ali Diarrassouba. Pour l’invité, la fonction de député étant essentielle, les parlementaires ne devraient pas se croire au service du pouvoir, mais devraient plutôt être à la disposition du peuple; un franc-parler qui lui aura déjà causé bien des tourments en 2007, avec un séjour de 12 mois à la MACA, suite à un article sur “les dysfonctionnements du système judiciaire”.

Mais, loin de s’être laissé intimidé, Assalé Tiémoko a affirmé que la prison a davantage renforcé ses convictions. Pas étonnant donc qu’il soit perçu aujourd’hui comme le nouveau “shérif” de la Côte d’Ivoire, relativement à sa croisade de lutte contre la corruption. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a du pain sur la planche, et on ne peut que lui souhaiter bon vent dans cette mission de salut public, certes difficile, voire titanesque, mais pas impossible. L’ affaire de la suppression des frais COGES est là pour espérer croire en des lendemains meilleurs; la corruption n’est pas une fatalité.

Operanews

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