04242024Headline:

La vie du ministre Mabri en danger ?

Le moins que l’on puisse dire est que le ministre Albert Mabri Toikeusse, deuxième vice-président du RHDP qui n’a pas caché son mécontentement du choix de Gon comme candidat du RHDP et son parti, l’UDPCI, sont sur la sellette. Mabri est-il menacé de mort au RHDP?

Pour certains observateurs, ils sont dans l’œil du cyclone. Et cela a été confirmé lors de la réunion de direction de l’UDPCI tenue le samedi 21 mars dernier à Cocody. A cette réunion, des personnalités, au niveau de l’Etat et non des moindres, militants du RHDP issus de l’UDPCI, n’ont pas eu la langue de bois pour dire devant tous que « si Mabri n’accepte pas les négociations et s’il ne se range pas, il risque de connaitre le sort du général Robert Guéi ».

Une façon très claire de dire au président de l’UDPCI que sa vie est menacée. Qui menace la vie du ministre de l’Enseignement Supérieur, aucun nom, aucune structure n’a été cités, toujours est-il que les membres de la direction de l’UDPCI présents à la réunion en ont eu froid dans le dos.

La réunion du samedi 21 mars était une réunion dite de direction de l’UDPCI qui avait réuni autour du président Mabri Toikeusse et du Secrétaire général Laurent Tchagba et d’autres vice-présidents, 27 personnalités des organes dirigeants. Cette réunion, qui était élargie au président de l’Ordre, à l’inspecteur du parti, aux présidents des jeunes, des enseignants et des femmes de l’UDPCI, avait pour unique ordre du jour « la vie du parti ».

Elle a duré de 15H samedi à 1heure du matin dimanche. Dans son propos introductif, le président Mabri a fait un compte rendu de la réunion du Conseil Politique du RHDP du 12 mars qui a vu la désignation du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP. Le président du parti a également expliqué le contexte de ce Conseil politique du RHDP.

De son exposé, la direction de l’UDPCI a fait le constat que leur parti n’a pas été consulté ni associée au processus du choix du candidat du RHDP auquel ils appartiennent tous. De fait, elle se demande comment alors elle pourra informer et mobiliser ses militants de la base. Or, selon ses textes, entre deux congrès, le Bureau Politique prend des décisions sur la vie du parti.

Dans le contexte sanitaire tendu, l’UDPCI ne peut se permettre d’aller en Congrès ni tenir une réunion du Bureau Politique. La direction a donc demandé à Albert Mabri Toikeusse de se porter candidat à la présidentielle de 2020 comme l’a recommandé le congrès extraordinaire du 12 mai 2018. La candidature de Mabri décidée par le congrès de 2018 devrait être une offre à faire au RHDP.

Mais vu que la réunion du Conseil politique du 12 mars 2020 n’a ni consulté ni associé l’UDPCI qui n’a donc pu faire son offre, la direction demande à Mabri d’exécuter la résolution de son Congrès extraordinaire en déclarant directement sa candidature pour la présidentielle en octobre 2020. Sur-le-champ, la direction a demandé la démission des ministres UDPCI du Gouvernement et à l’UDPCI de sortir du RHDP.

Par contre, certains membres, qui affichent visiblement leur attachement au RHDP, ont demandé que Mabri ne brise pas les chaines de la négociation et qu’il continue de dialoguer avec les autres leaders du RHDP. Albert Mabri Toikeusse, après avoir écouté toutes ces versions, a dit en prendre acte et a souhaité qu’en interne, les échanges soient multipliés pour que les militants soient informés de la démarche qui vaut la peine d’être menée.

.afriksoir.net

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