04202024Headline:

Niger/Après les émeutes anti-chrétiennes : Deux évêques rendent d’émouvants témoignages

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Niger/ 6 mois après les violences contre les chrétiens: Deux évêques rendent des témoignages poignants

« Voici comment des prêcheurs intégristes ont manipulé les fidèles musulmans »

Nous avions alerté les autorités

Après les émeutes anti-chrétiennes du Niger, l’archevêque émérite de Niamey, Mgr Michel Cartatéguy et le tout premier évêque nigérien, Laurent Lompo, rendent d’émouvants témoignages.

Monseigneur Michel Cartatéguy, de quand date l’entrée de l’évangile au Niger, et qui sont ceux qui l’ont apporté?

Mgr Michel Cartatéguy : Les premiers missionnaires sont arrivés en 1929 à Zinder venant du Nigeria, c’étaient des pères des missions africaines. Ils se sont installés en 1931 ici à Niamey. Mais auparavant, il y a eu un Nigérien du département de Téra qui, après son service militaire, est revenu dans son village pour prêcher la Bonne nouvelle. On peut donc dire que l’Église du Niger est née à partir de la foi d’un laïc.

A combien peut-on évaluer le nombre de chrétiens catholiques au Niger ?

Dans les deux diocèses de Niamey et de Zinder, on peut compter à peu près 25.000 chrétiens catholiques baptisés. Parmi eux, on compte à peu près 6000 chrétiens natifs du Niger. Les autres viennent des pays de la sous-région comme le Bénin, le Burkina Faso, le Togo, la Côte d’Ivoire. 18.000 sont dans le diocèse de Niamey et le reste ailleurs.

Pourquoi une moisson aussi maigre, après tout de même 84 années d’évangélisation ?

Mgr M.C. La moisson est-elle vraiment si maigre ? Je ne le pense pas! Il faut savoir que nous sommes dans un pays musulman. Avant les événements de janvier 2015, nous étions considérés comme une communauté de croyants. Mais cela n’a pas été facile de faire admettre aux musulmans nigériens que nous sommes aussi une communauté de croyants, c’était un long processus, on nous traitait parfois de païens. Mais depuis que l’Église est là, les mentalités ont changé, les chrétiens aussi sont reconnus comme une communauté de croyants. Pour moi, c’est très fort. je vous donne un seul exemple. A Noël, les principaux chefs de la communauté musulmane sont venus me voir, juste avant la messe de la nuit, pour me dire ceci : « On veut prendre la parole à la cathédrale pour vous souhaiter bonne fête, parce que Noël, c’est important pour un chrétien ». Mes prédécesseurs ont toujours souhaité une bonne fête à la communauté musulmane, à chacune de ses fêtes, mais les chefs musulmans ne nous avaient jamais rendu la pareille. Mais 50 ans après, ces chefs musulmans sont venus nous voir. Pour moi, cela a été le fruit de l’engagement missionnaire. Il a fallu 50 ans pour que les chefs musulmans viennent nous souhaiter bonne fête. En le faisant, ils nous considèrent désormais comme des croyants. Donc, ce n’est pas le nombre de fidèles qui reflète la réussite ou non de l’évangélisation, mais les nouveaux comportements observés tous les jours et le changement de mentalités qui peut s’opérer.

Cette démarche des dignitaires musulmans était-elle antérieure aux émeutes anti-chrétiennes des 16 et 17 janvier 2015 ? Pour vous, qu’est-ce qui a pu provoquer cette soudaine brutalité envers les chrétiens, hormis cette caricature de Charlie Hebdo?

Les événements de janvier 2015 nous ont évidemment étonnés, nos bonnes relations avec la communauté musulmane ne faisaient pas penser qu’un jour, ces événements allaient arriver. Mais en y réfléchissant, on voit bien qu’il y avait un intégrisme musulman qui nous vient d’ailleurs, ça ne vient pas du Niger. Nous sommes très influencés par des courants islamiques qui viennent d’ailleurs. Les mentalités sont marquées par cet intégrisme,j’ai personnellement alerté les autorités depuis à peu près 5 ou 6 ans, en leur disant attention, il y a un certain intégrisme musulman qui se développe. On m’a toujours dit non, au Niger ce ne sera pas possible que cet intégrisme se manifeste massivement. Pourtant, il y avait de petits signes. Pendant la fête de Noël, des Sms ont été envoyés aux musulmans, pour leur dire: N’allez pas prier avec des chrétiens, c’est une fête païenne. Ces messagesne peuvent venir que de l’extérieur, les musulmans ont toujours été présents lors de nos fêtes religieuses, parce que nos familles, sont partagées entre chrétiens et musulmans. Dans la plupart des familles il y a un chrétien. Nous vivions en harmonie, il a fallu ces courants extérieurs, pour changer les mentalités. Il y a un petit fait que j’évoque souvent pour illustrer ces propos. Nous avons inauguré une église toute neuve en novembre 2014 à Bobiel. Il y avait une famille musulmane proche de l’église, qui était conviée à la cérémonie par des amis chrétiens. Elle a participé à la prière, partagé le repas, chanté, dansé avec les chrétiens. Après les violences anti-chrétiennes, j’ai demandé comment cette famille a réagi ? Eh bien, on m’a laissé entendre qu’elle s’est plutôt réjouie de ce qui nous est arrivé. Elle a dit : « C‘est bien fait, les chrétiens ne viendront plus prier ». Comment se fait-il qu’en un mois ou deux, les mentalités aient pu aussi vite changer ? C’est simple, des prédicateurs ambulants venus d’ailleurs, qui prêchent de maisons en maisons, sont bien accueillis et écoutés. Evidemment, ils transforment les mentalités. Maintenant, est-ce que le politique en a profité pour telle ou telle raison ? Ça, c’est autre chose. Les mentalités ont changé petit à petit, à cause de ces courants extérieurs, et comme on est dans une grande pauvreté, il faut que cette pauvreté trouve des raisons ailleurs et c’est l’Occident qui est indexé. Or, pour ces gens, les chrétiens s’identifient aux Occidentaux, ils ne font aucune différence entre eux.

Pourriez vous évaluer les dégâts, combien d’églises, d’établissements catholiques ont été détruits ?

A Zinder (la 2e ville du pays au Nord, ndlr), une église a été complètement détruite, tout comme les bâtiments paroissiaux et l’école. L’évêque des lieux venait juste de la reconstruire, après qu’elle ait été détruite en 2012, lors d’événements similaires. A Niamey, 6 églises sur 8 ont été incendiées, saccagées, pillées, profanées. Bref, tout a été détruit, et quand je dis tout, c’est qu’il n’y a plus rien sur ces sites. Les protestants ont aussi perdu beaucoup d’églises, mais ce sont de petites salles, on en dénombre une quarantaine qui ont été détruites. Les nôtres, par contre, sont de grandes églises, de 700 à 800 places en moyenne.

Après ces dégâts, comment envisagez-vous la reconstruction, avec ou sans l’aide de l’État ?

Nous avons décidé de ne pas accepter un seul sou de l’État, parce que c’est l’argent des contribuables. Nous avons entendu des musulmans dire qu’ils espèrent que les chrétiens ne vont pas reconstruire leurs églises avec leur argent à eux ! Nous voudrions donc être libres par rapport à l’État, c’est pourquoi, nous allons reconstruire nos églises avec nos propres moyens et grâce à la générosité des uns et des autres. Il y a déjà beaucoup de générosités à l’intérieur même de notre église qui se sont manifestées, et l’extérieur aussi nous aide beaucoup. En termes de chiffres, il nous faut la bagatelle de trois millions d’euros (1 milliard 965 millions de Fcfa). A l’heure actuelle, nous avons à peu près 30 % de cette somme. Mais nous ne sommes pas trop pressés, nous allons reconstruire petit à petit ces églises. Nous venons de refaire les toitures de toutes ces églises, pour permettre à la communauté catholique de se retrouver tous les dimanches pour prier. Quant aux travaux à l’intérieur, ils seront effectués petit à petit. Avant de reprendre les messes, nous avons d’abord fait des rites de purification de toutes les églises qui ont été profanées. Nous allons le faire ce dimanche (21 juin 2015 ndlr) pour l’église Sainte Thérèse, une belle église que nous avons inaugurée en octobre 2014, elle était toute neuve. Elle fut l’œuvre d’un prêtre des missions africaines. Il avait fait construire cette église avec tout son cœur, tout son argent, toute sa passion, avant de rentrer définitivement en France. Et voilà qu’à,peine parti, son oeuvre a été complètement détruite. Mais nous ne sommes pas découragés, nous ne voulons pas pleurnicher sur notre sort, nous voulons aller de l’avant. Même si ça nous fait mal, nous continuerons d’être présents dans ce pays.

Il y a une statuette calcinée de la Vierge qui trône sous un abri à l’entrée de la cathédrale, elle serait venue de la Côte d’Ivoire ?

Effectivement, et c’est l’oeuvre du père Claude Nachon, 75 ans, qui a longtemps vécu ici au Niger. Avant de rentrer définitivement en France, Il a donc fait construire une belle église dans la paroisse où il était. Connaissant un très bon ébéniste de Côte d’Ivoire avec qui il a déjà travaillé, il lui a commandé une statuette de la Vierge Marie présentant son enfant. Il a également commandé l’autel avec les portraits sculptés des quatre évangélistes et un pupitre. Tous ces objets étaient en bois d’iroko de la Côte d’Ivoire, c’était très beau et très cher. Je lui ai même fait remarquer que c’était un peu trop cher, mais lui, il voulait donner tout ce qu’il avait dans son cœur et dans sa poche, pour cette église Saint Augustin de Niamey. Tout a brûlé, y compris la Vierge dont l’enfant était détaché de ses bras. On a retrouvé la vierge seule, loin de son piédestal, on l’a certainement emmenée dehors pour la brûler avec les bancs. Même le tabernacle n’avait pas été épargné. Je l’ai trouvé complètement brûlé, à côté de la tête de la vierge. J’ai interprété ce signe comme la preuve que Jésus était près de sa mère, au moment de ces violences. Quand j’ai récupéré cette statuette, je l’ai amenée à l’archevêché pour en faire un petit mémorial. J’ai ensuite demandé à tous les prêtres dont les églises ont brûlé de venir déposer au pied de cette statuette de Marie, les restes calcinés, tout en formulant des intentions. La cérémonie a été très émouvante, je craignais que certaines intentions soient hostiles aux musulmans, mais c’étaient plutôt des intentions apaisantes, pieuses.

Ces violences n’ont -elle pas ébranlé la foi des fidèles ?

Il y a eu bien sûr une grande peur au moment des événements, mais très vite, cette peur s’est dissipée et quand j’ai lancé l’appel au rassemblement pour célébrer le culte sur les cendres de ces églises, le dimanche qui a suivi, la communauté chrétienne s’est rassemblée, mais encore plus nombreuse que jamais. Même des chrétiens qui ne venaient plus à l’église depuis des lustres, sont venus, comme pour faire corps, comme pour montrer que nous sommes une même famille dans l’épreuve et la souffrance. Depuis, nos communautés se sont agrandies d’une certaine manière. Les fidèles catholiques ont donc vite surmonté cette peur et ces événements ont plutôt renforcé leur foi.

Comment le gouvernement a-t-il réagi à ces émeutes anti-chrétiennes?

Le gouvernement s’est évidemment étonné de cette brutalité. Personnellement, j’aurais peut-être aimé que la compassion du gouvernement se manifeste davantage, ce n’est qu’un sentiment tout a fait personnel.

Après 84 ans d’évangélisation, combien de prêtres compte le clergé nigérien ?

Ils sont une vingtaine de prêtres diocésains, certains sont Nigériens, d’autres sont nés au Niger, mais n’ont pas la nationalité nigérienne. Si on les ajoute, cela fait tout de même une quarantaine de prêtres. Pendant longtemps, il n’y a pas eu de vocation. Depuis une quinzaine d’années, les vocations s’éveillent au rythme normal et naturel d’une petite communauté. Il y a aussi une dizaine de séminaristes au Burkina Faso.

Pourquoi au Burkina ? N’y a-t-il pas de séminaire au Niger ?

Il n’y a pas de séminaire en tant que tel comme en Côte d’Ivoire, mais il y a un foyer vocationnel, c’est-à-dire que des jeunes se rassemblent, ils prennent les cours dans un collège, ils habitent dans un foyer jusqu’en classe de terminale. C’est après qu’ils entrent au grand séminaire à Ouagadougou, parce que nous sommes rattachés à la conférence épiscopale du Burkina Faso.

L’État permet-il l’évangélisation des musulmans nigériens ?

Nous avons une grande liberté au niveau de l’expression de la foi, mais à nous aussi d’être prudent. Nous ne devons pas agir par provocation, par prosélytisme à outrance. a nous de juger comment nous devons annoncer cette parole. Parfois avec nos frères protestants, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, parce que leur manière d’évangéliser n’est pas la même que chez nous.

En quelle année êtes-vous arrivé au Niger ?

En 1979, après mon ordination sacerdotale en France. Je suis de la Société des missions africaines (Sma). Notre travail se situe en priorité en Afrique. J’étais déjà proche des milieux musulmans, pendant que j’étais étudiant en France, j’avais un peu étudié l’islam. J’ai donc demandé à être affecté de préférence dans un pays musulman. C’est ainsi qu’on m’a envoyé au Niger. J’ai débuté ma mission à Maradi, ensuite j’ai été affecté à Niamey, où je suis depuis 30 ans. Quand j’ai été nommé en 1999 comme évêque auxiliaire, j’ai accepté, à condition de travailler pour l’avènement d’un clergé autochtone et d’un évêque nigérien. C’était un peu dans notre charisme des missions africaines, que de préparer la naissance d’une église locale. Evêque, j’avais choisi comme devise ‘‘il faut qu’il grandisse et que je diminue”. c‘est la parole de Jean-Baptiste. Pour moi, il faut absolument que le clergé local grandisse et que moi je diminue. J’ai estimé depuis quelque temps, que l’heure est venue de passer la main et je l’ai fait. Certains me disaient: mais tu es encore jeune, pourquoi as tu démissionné ?” Il était temps que je quitte ce poste, pour que le Saint-père puisse nommer un prêtre nigérien. Mais il y a aussi l’insécurité qui planait sur les Européens, à telle enseigne que je ne pouvais plus aller visiter des paroisses qui sont à la limite du Mali et du Nigeria. J’avais cette interdiction de bouger. Un évêque qui ne peut pas bouger et qui dirige le diocèse à partir de son bureau, il lui manque quelque chose ! C’est pour toutes ces raison, que j’ai demandé au pape de m’adjoindre d’abord un évêque auxiliaire et puis assez rapidement, j’ai demandé à démissionner.

N’est-ce pas plutôt les raisons de sécurité qui ont précipité votre démission ?

Non, le temps est venu de passer la main. Ma demande de démission est antérieure aux violences de janvier 2015. L’évêque (Mgr Laurent Lompo, ndlr) avait été nommé déjà en octobre 2014. Nous ne l’avons installé qu’en juin 2015, alors que cela avait été prévu pour février 2015. C’est à cause des événements malheureux que nous avons reporté à juin l’installation. Ces violences m’ont aussi conforté dans ma décision. En effet, un Européen archevêque de Niamey, on a vite fait d’identifier tous les chrétiens à des étrangers. Or, avec un évêque nigérien à la tête de l’église, le problème ne se pose plus.

Que feriez-vous après votre démission ?

J’ai demandé au pape François de m’accorder un temps de reprise spirituelle, un temps sabbatique. Il m’avait déjà proposé un autre poste ailleurs comme archevêque, mais j’ai tenu à mon temps sabbatique. Après ça, je pourrais rejoindre les Sma. Mais je ne souhaite plus avoir une charge épiscopale. Je suis rentré à la SMA pour être dans une équipe de base, je n’ai pas vocation à être évêque toute ma vie. On m’avait demandé de l’être au Niger, parce que le contexte l’exigeait à un moment donné de l’histoire de l’Eglise, mais aujourd’hui, je demande au pape de me laisser repartir à la SMA, qui pourrait m’envoyer comme prêtre dans un autre pays n’importe où en Afrique.

Pensez-vous que Boko Haram aurait pu influencer les récentes violences au Niger ?

Certainement ! Tout le monde proclame son hostilité à Boko Haram, il y a eu des manifestations ici au Niger qui ont mobilisé beaucoup de monde, mais parfois, il y a une certaine, je ne dirai pas complicité, mais on accepte sans vouloir le dire, parfois ce combat de Boko Haram contre l’Occident. L’Occident aussi s’ingère trop aujourd’hui dans les affaires africaines. On a une certaine forme de démocratie en Occident qu’on veut imposer à tout le monde. Au nom de quoi ? Cela provoque en Afrique une certaine hostilité vis-à-vis de l’Occident. La liberté d’expression, par exemple, pourquoi veut-on l’imposer de cette manière à toute l’Afrique ? Au nom de quoi ? Moi je ne comprends pas, pourtant je suis Français et je tiens à la liberté d’expression. Mais on a exagéré avec cette liberté d’expression, qui devrait s’arrêter, à mon sens, lorsqu’on commence à blasphémer. C’est cette haine contre l’Occident, qui justifie cette complicité, le mot est peut-être trop fort, je dirai plutôt, cette tolérance de Boko Haram. Les gens comprennent son combat contre l’Occident.

Après ces émeutes, l’Église catholique a-t-elle pris des dispositions particulières de sécurité?

Rien n’est jamais fini, tout peut encore arriver, peut-être ces mouvements jihadistes ne vont pas s’éteindre du jour au lendemain. Ce n’est pas parce qu’on a abattu quelques chefs que tout est fini ! Il faut donc que nous fassions attention. J’ai demandé aux communautés chrétiennes d’être très vigilantes, lors des rassemblements de dimanche. Il n’y a pas longtemps, lors d’une cérémonie dans une communauté, il y avait une personne qui n’avait de cesse de me photographier. Cette personne est repartie avant la fin de la célébration. J’ai demandé si quelqu’un la connaissait, personne ne la connaissait. Nous organisons aussi notre propre sécurité, sans compter uniquement sur celle de l’État. Nous avons formé des vigiles à cet effet, mais nous ne cédons pas à la panique.

Parlez-nous un peu de votre successeur, le connaissez-vous bien ?

Je connaissais Laurent Lompo depuis qu’il était jeune séminariste. Il a été mon collaborateur pendant 13 ans. Quand j’ai été nommé évêque, j’ai consulté des prêtres pour choisir le vicaire général. Sur les trois noms qu’on m’a proposés, j’ai vu qu’il était très apprécié. Je l’ai donc pris et je ne n’ai pas regretté. Pendant 13 ans, il a travaillé avec moi comme vicaire général et ensuite, il a été mon évêque auxiliaire. Il connaît très bien le fonctionnement d’un diocèse, il est très proche des gens, il parle plusieurs langues nigériennes, je suis sûr qu’il fera un très bon évêque pour l’église du Niger.

Un mot à l’endroit de vos confrères Sma, notamment ceux d’Abidjan ?

Je voudrais remercier tous mes confrères Sma qui m’ont soutenu pendant mon épiscopat et surtout au moment des événements douloureux de janvier. Quand nous avons lancé l’appel à l’aide, les premiers qui ont répondu, avec beaucoup de générosité, ce sont mes frères Sma, ceux qui sont en activité, comme ceux qui sont à la retraite. Les premiers sous que j’ai eus pour commencer la reconstruction, ce sont les sous de mes confrères. J’ai vu là que nous étions vraiment des frères et que nous partageons le même idéal pour le service de l’Eglise d’Afrique.

Interview réalisée à Niamey par Charles d’Almeida

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