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Can 2021, Les retombées de l’organisation de la can pour la cote d’Ivoire

Can 2021

Réunie en Comité exécutif à Addis-Abeba (Ethiopie), la Confédération africaine de football a attribué l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2021 à la Côte d’Ivoire le samedi dernier.

Le pays des ”Eléphants”, organisateur de l’édition 1984 (en remplacement du Malawi) et vainqueur de l’épreuve en 1992, seul pays candidat à ne pas disposer de représentant au sein du Comité exécutif, a sûrement bénéficié des retombées du Championnat d’Afrique des nations 2009 de football et de l’Afrobasket 2013. Une expérience qui a sans doute rassuré la Caf en plus des autres atouts présentés dans le dossier ivoirien, notamment la construction des stades de la compétition à Abidjan, Bouaké, Korhogo et San Pedro.

A cela s’ajoute la stabilité du pays après une décennie de crises. De toute évidence, c’est une victoire au plan diplomatique pour le président de la République Alassane Ouattara. Le chef de l’État a mis en mission le comité de pilotage dirigé par Lambert Kessé Feh avec comme objectif, tout mettre en œuvre pour obtenir l’organisation de la Can 2019 ou celle de 2021.

Mission accomplie. Preuve que la Côte d’Ivoire a plus que jamais retrouvé sa place dans le concert des grandes nations de football mais aussi, qu’elle a la capacité d’organiser de grands événements d’envergure continentale. «C’est une grande satisfaction d’obtenir l’organisation de la Can 2021. C’est bien pour la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise. Maintenant, une chose est d’avoir l’organisation, une autre est de tenir le pari de l’organisation. Nous allons nous y atteler. Notre devoir sera de respecter le cahier de charges. Raison pour laquelle, nous avons décrété l’année 2015, l’année de la construction des infrastructures sportives. La Côte d’Ivoire a le devoir de construire des stades pour tenir le pari de l’organisation», a déclaré le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des sports et Loisirs, après l’attribution de la Can 2021 à la Côte d’Ivoire.

En effet, la Côte d’Ivoire a beaucoup à gagner en relevant le défi de l’organisation porté par la volonté affichée de l’Etat. Dans ce projet, le gouvernement fait du professionnalisme du football, un des objectifs à atteindre à l’horizon 2021. En créant une nouvelle dynamique au niveau du football local avec trois priorités:

2015, Année de la construction des infrastructures sportives

«Formation des jeunes au sein de plusieurs lycées sportifs dotés de stades aux normes Fifa afin de leur enseigner les atouts techniques nécessaires à une carrière professionnelle de footballeurs ou cadres de haut niveau. Relever le niveau du football local et inciter au retour en Côte d’Ivoire, de milliers de jeunes footballeurs tentés par l’aventure sur les autres continents. Augmentation des subventions publiques pour l’organisation d’un championnat national professionnel de football. Inscription au nombre des projets de l’émergence de notre pays, la construction de stades et de cités destinés à accueillir la Can 2019 ou 2021», c’est donc à juste titre, que le ministre des Sports Alain Lobognon a décrété l’année 2015, année de la construction des infrastructures sportives.

Elle va servir de lancement de ce projet ambitieux qui changera le visage des villes hôtes de la Can 2021. Abidjan, Bouaké, Korhogo et San Pedro seront dotés d’infrastructures sportives modernes avec des cités olympiques dans certaines villes. Les retombées au plan sportif, économique voire touristique seront énormes pour ces localités. En plus des infrastructures hôtelières rénovées constitueront un attrait supplémentaire pour les visiteurs et les populations, les clubs de football de ces villes et régions, délocalisés à Abidjan depuis plus d’une décennie, pourront aisément rejoindre leurs bases respectives et accueillir leurs matches à domicile.

A la vérité, l’attribution de la Can 2021 à la Côte d’Ivoire offre de bonnes perspectives au sport ivoirien en général. Désormais, la balle est dans le camp des autorités ivoiriennes qui tiennent à prouver au monde encore une fois que le pays de Félix Houphouet Boigny est une «terre d’intégration».

 

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