04252024Headline:

Côte d’Ivoire: que vaut la formule de serment en Côte d’Ivoire ?

Selon la Constitution ivoirienne, le président élu doit prêter serment le deuxième lundi du mois de décembre de la cinquième année du mandat du Président de la République en fonction. A cette occasion, le chef de l’Etat prononce une formule devant le Conseil constitutionnel.

« Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement et sur l’honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, d’incarner l’unité nationale, d’assurer la continuité de l’Etat et de défendre son intégrité territoriale, de protéger les Droits et Libertés des citoyens, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans l’intérêt supérieur de la Nation. Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois, si je trahis mon serment », peut-on lire dans l’article 58 de la loi fondamentale.

Photo de famille avec le Président de la République Alassane Ouattara, l’ex Vice-président Daniel Kablan Dunkan et les membres du Conseil constitutionnel.

Mais que vaut vraiment cette formule dans un pays où nous avons un régime présidentiel très fort ? En d’autres termes, la Constitution conférant au Président de la République de grands pouvoirs, qui est capable de lui faire subir la rigueur de la loi en cas de trahison ? D’ailleurs, qui jugera de la trahison ?

De toute évidence, personne ! La preuve en est que depuis 1960, année de l’indépendance, aucune institution judiciaire n’a osé convoquer ou désavouer un chef d’Etat. Et pourtant, les scandales et les entorses à la constitution, il y en a eu à divers degrés sous les régimes successifs.

Avec Ivoirematin

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