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Des confidences sur la guerre Soro – Gon Coulibaly en 2017/Voici ce qui avait tout déclenché

La bonne ambiance entre le Premier ministre Gon et Guillaume Soro avait laissé place à une atmosphère morose

La vie politique en Côte d’Ivoire aura été marquée en 2017 par une profonde crise au sommet de l’Etat. Pendant plusieurs mois, il a existé un froid glacial entre Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale (Pan) et les tenants de l’Exécutif ivoirien. A savoir le président de la République, Alassane Ouattara et surtout le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly (AGC).

Dans son édition disponible depuis le dimanche 7 janvier passé, l’hebdomadaire Jeune Afrique, lève un coin du voile sur cette crise. A en croire le confrère, tout est parti de la nouvelle mutinerie qui a éclaté en en mai 2017, qui a contraint le pouvoir à céder aux exigences des soldats révoltés. C’est cette affaire, révèle JA, qui a envenimé les tensions entre le Premier ministre et le chef du Parlement ivoirien. « La découverte d’une cache d’armes dans une maison de Souleymane Kamagaté (surnommé Soul to Soul), le directeur du protocole de Soro, convainc l’entourage d’AGC que l’ancien chef rebelle instrumentalise la colère des militaires pour déstabiliser le régime », écrit le confrère, qui précise que selon des sources sécuritaires, des écoutes téléphoniques ont révélé que Soul to Soul aurait indiqué l’emplacement de ces armes aux mutins.

Pour les partisans de Guillaume Soro, par contre, toutes ces allégations n’étaient qu’un complot du ‘’clan de Korhogo’’ –ville d’origine d’Amadou Gon Coulibaly – destiné à écarter leur mentor. Cette crise va être exacerbée par les entourages respectifs des deux personnalités en plus d’un vieux contentieux portant sur des questions d’ordre protocolaire qui suscitait déjà des mécontentements au niveau de l’ex-dauphin du président de la République. Une autre rivalité qui va paralyser l’action politique pendant plusieurs semaines. Conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution, en effet, Guillaume Soro s’est vu rétrograder au quatrième rang lors de la prestation de serment de Duncan en janvier 2017, le chef du Gouvernement étant désormais classé 3ème personnalités de l’Etat. Mais, Guillaume Soro, selon JA, a finalement obtenu du président de la République que son nom vienne en troisième position lors des cérémonies d’Etat, avant le Premier ministre.

Cette autre crise aura atteint son paroxysme avec le limogeage de plusieurs proches du Pan exerçant dans l’administration encore habités par l’amertume. Une amertume nourrie spécialement contre le Premier ministre Gon Coulibaly présenté comme un homme peu conciliant, dont les postures seraient à l’origine du «raidissement du régime ». Même contre les journalistes arrêtés en février 2017 pour « divulgation de fausses informations ».

F.D.BONY

l’inter

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