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Sénégal: Macky Sall encourage vivement l’Allemagne à maintenir ses troupes au Mali

Le président du Sénégal Macky Sall, également président en exercice de l’UA, a pressé lundi l’Allemagne de maintenir son engagement au sein de la mission de l’ONU au Mali, alors que Berlin s’interroge après l’annonce du retrait français.

Président en exercice de l’Union africaine, Sall s’est exprimé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue allemand, Frank- Walter Steinmeier, en visite au Sénégal depuis dimanche. « Nous avons besoin des forces européennes, de la Mission des Nations unies au Mali et de l’Allemagne au Mali. Le Mali ne peut pas être abandonné. Il faudra maintenir votre présence dans le Sahel. L’Afrique en a besoin », a indiqué le Président sénégalais.

« Il faudra envisager, lorsque les conditions vont s’améliorer, un retour en force de toutes ces forces européennes à côté de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, NDLR) et d’autres forces africaines pour pouvoir accompagner le Mali et tout le Sahel dans ce combat sérieux pour l’Afrique », a poursuivi le Président Sall.

Au terme de neuf ans de lutte anti-jihadiste menée par la France avec un échec cuisant, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi matin leur retrait militaire du Mali. « En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les états Européens opérant aux côtés de l’opération (française) Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », soulignent-ils dans une déclaration conjointe.

« Que se serait-il passé en 2013 si la France n’avait pas fait le choix d’intervenir ? Vous auriez à coup sûr un effondrement de l’État malien », a-t-il fait valoir, en ajoutant qu’« ensuite nos militaires ont obtenu de nombreux succès », dont l’élimination de l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juin 2020. « Nous décidons de partir parce que la junte au pouvoir au Mali ne fait plus de la lutte contre le terrorisme sa priorité », a ajouté le chef de l’État français. « Les mercenaires au Mali viennent sécuriser leurs intérêts économiques et la junte elle-même. »

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