04192024Headline:

Côte d’Ivoire, Abidjan: La vie du tueur de “Bouba” à la MACA

Les jours passent et se ressemblent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour Sagno Etienne, assassin présumé du Traoré Aboubacar dit Bouba, écolier de 4 ans étranglé, égorgé et enterré dans les environs du Chu à Angré (Cocody), dans la nuit du samedi 24 février 2018.

Depuis le vendredi 2 mars 2018 où il a été admis à la Maca, il fait l’objet d’une chasse à l’homme par des milliers de détenus qui veulent lui « faire la peau ». Ces derniers ont démontré leur détermination à le lyncher au point où il avait passé une bonne partie de la journée du samedi 3 mars cloitré au Greffe de la Maca. Les gardes pénitentiaires qui, pour le moment, n’ont reçu aucune consigne pour le transférer dans une autre prison, ont immédiatement mis en place une stratégie de protection rapprochée pour Sagno Etienne.

Il s’agit pour ces gardes de garder le tueur présumé de Bouba hors des cellules dans la journée. « Nous le gardons avec nous à l’abri des regards des milliers de détenus qui sont prêts à tout pour le liquider », nous révèlent des sources sur place qui ajoutent que tard, dans la nuit, sous bonne escorte, Sagno Etienne rejoint une cellule à l’écart. Autour de la Maca, des gardes pénitentiaires veillent au grain.

Les détenus une fois dans la grande cour de la Maca réclament la tête de Sagno Etienne dont la photo circule discrètement. C’est pourquoi les responsables de la Maca continuent de donner des consignes fermes de sécurité pour éviter un lynchage. Cela est également matérialisé par un dispositif de sécurité corsé autour de la Maca, par la présence visible des autres Forces de défense et de sécurité, autour de cette « citadelle ».

Rappelons que Sagno Etienne a été interpellé par les policiers du 11ème arrondissement vingt-quatre heures après le décès de Bouba. Il a été par la suite confié à la Police criminelle pour nécessité d’enquête, avant d’être déféré devant le parquet.

SOURCE: linfodrome

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