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Politique : le leader de GKS Nouvelle Vision explique les défections en cascade des compagnons de Guillaume Soro

Membre signataire de la Coordination des mouvements et Association de soutien à Guillaume Kigbafori Soro (CMA GKS), Ben Younousse Anzoumana, leader de GKS Nouvelle Vision, n’est pas surpris par les défections en cascade des compagnons de l’ancien président de l’Assemblée nationale. C’est ce qu’il nous explique dans cet entretien qu’il nous a accordé.

Quelle assise revendique votre mouvement ?

Nous revendiquons environ 200 CLC (Comités locaux citoyens, ndlr). Ce qui correspond à environ 5000 membres répartis sur Abidjan et l’intérieur du pays.

Combien d’adhérents avez-vous pu apporter aujourd’hui à GPS ?

En plus de nos 5000 membres de Comités locaux citoyens, il faudra prendre en compte nos parents, amis et connaissances, que nous avons pu convaincre d’adhérer à la plateforme de GPS. La base de données de la plateforme d’adhésion pourra en témoigner.

Que vous inspirent les défections en cascade autour de votre leader, notamment la dernière en date, celle de l’ancien ministre Alain Lobognon ?

Lorsque notre mentor nous avait reçus à l’époque pour nous mettre en mission, il nous avait prévenus que tous ce qui nous arrive allait se passer, à commencer par les trahisons, les défections ; il nous avait même dit que certains iront en prison pour les plus chanceux et d’autres mourront. Nous ne sommes donc nullement surpris de la situation.

Le départ de M. Lobognon n’est-il pas malgré tout un gros coup dur pour le camp Soro ?

Je ne pense pas. Le temps passé par M. Lobognon en prison n’a pas empêché GPS d’accentuer son assise par les adhésions massives. Nous sommes passés rapidement depuis le 29 décembre 2019 à 400.000 membres, sans sa présence physique à nos côtés et l’implantation nationale et internationale de GPS prouvent que sans lui, on s’en sort bien.

Alors que vous, partisans de Guillaume Soro, vous vous proclamez adeptes de la réconciliation, on a l’impression que vous avez maille à partir avec vos camarades qui prennent des initiatives pour réconcilier Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Votre démarche n’est-elle pas paradoxale ?

Cela dépend de l’objectif visé par ceux-ci. On a l’impression qu’ils cherchent plutôt à se rapprocher du Rhdp que de tenter une conciliation entre notre mentor et Alassane Ouattara. Le cas récent du ministre Lobognon doit nous interpeller.

Le Soroisme n’est-il pas en panne depuis le 23 juin 2021 ?

Je ne pense pas, en tenant compte du travail de terrain que nous faisons. Nous avons pu constater que cela a créé une certaine sympathie des populations, de l’opposition et même de certains militants du Rhdp à l’égard de GPS. En général, ceux-ci ne comprennent pas cette traque et ce manque de reconnaissance à l’égard de notre mentor qui a pourtant tout sacrifié pour les tenants actuels du pouvoir.

Alors que vous espérez un geste de la part d’Alassane Ouattara, pour permettre à votre mentor de regagner le pays, le chef de l’Etat affirme que le dossier n’est plus à son niveau. Il conseille cependant à Guillaume Soro de rentrer pour faire face à la justice. Que vous inspire cette sortie de M. Ouattara ?

Nous pensons que le chef de l’Etat fait montre d’un manque de volonté d’apaiser le climat politique actuel qui est délétère. Nous savons tous que les charges retenues contre notre mentor relèvent plutôt d’une planification politique pour empêcher son destin de s’accomplir, à savoir accéder à la magistrature suprême. Partant de cette logique, nous ne sommes pas surpris que le commanditaire de toute cette cabale se mette dans une posture qu’il a lui-même subie dans les années 99 de la part du président Bédié.

Mais, la fin, nous la connaissons. Je pense que pour le bien-être des Ivoiriens Alassane Ouattara devrait permettre aux exilés de rentrer au pays et d’organiser avec tous les leaders politiques une concertation afin d’aller à une réconciliation vraie, sans calcul ni hypocrisie.

Afriksoir

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