Interrogé en tant qu’expert juridique sur la décision de la Cour pénale internationale d’extrader Simone Gbagbo, après son acquittement ce mardi ‘par la justice ivoirienne, le juriste Geoffrey-Julien Kouao s’est montré catégorique. Pour lui, la CPI n’a plus compétence à poursuivre l’ex-Première ivoirienne pour « les mêmes chefs d’accusation ».
« La Cour pénale internationale n’intervient que lorsque sur le plan interne, il n’y a pas de volonté manifeste de juger l’affaire. Dans l’espèce de l’affaire Simone Gbagbo, à l’évidence, la justice ivoirienne vient de vider(…) le contentieux », a précisé le juriste et analyste politique ivoirien, dans un entretien qu’il a accordé au quotidien ‘’L’Inter’’.
Se fondant sur le traité de Rome qui régit le fonctionnement de la Cour pénale internationale, l’homme de droit a expliqué que la décision prise par le président de la Cour d’assise, le juge Kouadio Boiqui, le mardi 28 mars dernier, ne peut plus être remise en cause « sauf pourvoi en cassation ». Sinon, selon lui, l’épouse de l’ex-chef de l’Etat ivoirien ne peut plus faire l’objet d’une autre poursuite, aussi bien par cette instance internationale que par une juridiction nationale, sur « les mêmes chefs d’accusation ».
Rappelons que le blanchiment de Simone Gbagbo accusée de ‘’crimes contre l’humanité’’ a été l’occasion pour certaines organisations des droits de l’homme et la CPI d’exiger, mercredi 29 mars, à nouveau l’extradition de l’ex-première dame pour un autre procès pour les mêmes chefs d’accusation. Car, estimant que celui d’Abidjan n’a pas suivi les normes juridiques
Yaya S.