Dans sa version des faits, le magistrat a indiqué qu’il revenait de l’église dans la nuit du 24 au 25 décembre lorsqu’il découvre que des membres de sa famille sont pris à partie par une vingtaine de jeunes.

Surpris par cette situation, il rentre chez lui et ressort avec une arme. Il fait d’abord un tir de sommation. Les jeunes se mettent alors à le poursuivre. C’est dans sa fuite qu’il tire dans la foule, atteignant mortellement Habib Malick Fall. Une source policière affirme que le juge Kouassi Kouassi Placide plaide la légitime défense.

A côté de cette version, des témoins affirment que tout serait parti d’une dispute déclenchée aux environs de 1h du matin (25 décembre) entre le fils du juge et sa sœur au pied de leur bâtiment de Cocody lycée technique.

« Autour de minuit, Malick et ses amis étaient dans un maquis en train de boire des bières lorsqu’ils ont aperçu deux jeunes, un adolescent et une fille, se chamailler. Pour éviter que la situation dégénère, les fêtards ont abandonné leurs verres pour essayer de calmer les esprits des antagonistes. Le garçon, sous l’effet de l’alcool, s’est mis à les injurier tout en proférant à leur encontre des menaces. C’est ainsi que le père (le juge Kouassi Kouassi Placide) est arrivé sur les lieux pour demander des explications. Ce dernier certainement énervé par la version des faits que lui ont relatée ses enfants a administré une gifle à Malick Fall. Surpris de la réaction du procureur Kouassi, Malick a lancé des mots qui n’ont pas enchanté le juge. A la suite, celui-ci s’est rendu à son domicile pour chercher son arme à feu. Et… vous connaissez la suite.», explique un témoin.

Parmi ces deux versions des faits, à qui les autorités judiciaires donneront-elles raison ?