Elle était à l’aéroport à l’aéroport, heureuse d’accueillir son époux, son camarade militant. Simone, l’avait dit, quelques heures plus tôt dans une déclaration publique, le moment est historique. Elle a décidé d’y aller pour vivre ce moment-là et constater par elle-même, l’effectivité de ce qui était pour elle, des rumeurs.
Premier couac, au Rond Point Akwaba a Port-Bouêt: elle est bloquée. La police doit intervenir pour lui ouvrir le chemin de l’aéroport. Une fois à l’intérieur, rebelote. Elle s’installe dans le salon d’honneur. Dans l’attente de l’avion qui transporte Laurent Gbagbo. Le protocole a prévu le passage de l’ancien chef de l’Etat dans Le pavillon.
Mais une fois l’avion posé, il est informé de la présence des personnalités, dont Simone Gbagbo dans l’espace. Le plan de base change. « S’il ne veut pas venir à moi, j’irai le trouver là où il est… ». Simone décide donc d’aller faire l’accolade à son époux. Puis s’en suit la scène hallucinante relayée sur les réseaux sociaux… Simone quitte l’aéroport plus tôt que prévu.
Le protocole tel que défini est chamboulé. Nombre de personnes qui souhaitaient communier avec Laurent Gbagbo, n’ont pas eu cette possibilité. Les reporters-photographes n’arrêteraient pas de montrer leur mauvaise humeur: « Nous n’avons aucune image du President… ». Une journaliste tranche « La guerre des jupons l’emporte sur la célébration du « héros » de la Haye ».
Fernand Dédeh