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Côte d’Ivoire:Arrivée du cortège funèbre d’Accra Où est donc passé le corps du commissaire Gnahoua

commissaire Gnahoua

Arrivée du cortège funèbre d’Accra à Abidjan: Où est donc passé le corps de Gnahoua Kabila ?

Où est donc passé le corps du commissaire Gnahoua Marc Julien Letout alias Kabila, décédé il y a quelques jours en exil au Ghana ? C’est la question qui était sur toutes les lèvres dans la cour familiale le samedi dernier à Vridi-cité. Où attendait également une forte délégation de la direction du Fpi, conduite par le secrétaire général adjoint, Pr Voho Sahi Alphonse, représentant le président du Fpi, Affi N’Guessan ; Konaté Navigué, secrétaire national de la JFpi ; Kouakou Kra, secrétaire national du Fpi chargé de la Solidarité et des Affaires sociales ; Sanogo Mamadou, chargé de communication, et d’autres personnalités du parti. Ce jour, en effet, le corps de Gnahoua Kabila devait revenir du Ghana.
Parti d’Accra (Ghana), tôt le matin, raconte Ouaga Légré Luc, agent de police et frère de Kabila, le cortège funèbre est arrivé à Noé à la frontière ivoiro-ghanéenne à 13h. « Nous n’avons pas eu de difficultés pour les formalités administratives et nous avons quitté Noé à 15h pour Abidjan », ajoute-t-il. Pourtant, il n’arrivera pas à bon port avec le corps de son frère. Puisque, après Aboisso des personnes qu’il décrit comme des jeunes militants du Fpi intercepteront le cortège funèbre pour lui arracher le corps de Kabila.
« Après Aboisso les ravisseurs m’ont fait descendre du corbillard où se trouvait le corps de mon frère. Ils m’ont fait descendre par la force et la brutalité. A présent, nous ne savons pas où se trouve le corps de Gnahoua Kabila », raconte Ouaga Légré, agent de police.
En réalité, selon lui, les ravisseurs étaient également présents à la frontière à Noé. Mais « ils se sont mis à l’écart pendant deux heures pour mijoter on ne sait quoi. Au moment de quitter Noé, je suis monté dans le corbillard qui transportait le corps de mon frère. Mais entre Aboisso et Bonoua, ils m’ont fait descendre par la force », insiste-t-il. Ouaga Luc soutient que son cousin, Gnahoua Justin, « qui se dit pasteur », faisait partie des ravisseurs ainsi que Koua Justin, secrétaire national du Fpi chargé de la politique de la jeunesse. « Je vais porter plainte pour délit d’enlèvement de cadavre », indique Ouaga Luc qui est arrivé à Vridi cité, quelques minutes avant le corbillard affrété par la famille. Un corbillard arrivé vide, d’autant que le corps de Gnahoua Kabila avait été transféré de force dans un autre corbillard affété par Koua Justin et les autres.
C’est que depuis le territoire ghanéen, les palabres avaient commencé entre la délégation familiale et un groupe de personnes visiblement commandité par Koua Justin.
« A Elibou, ils ont dit que le corps de Kabila n’ira pas à Vridi cité », révèle Ahipo Dago Bagnon, un des membres de la délégation familiale. Un autre, Ouaga Thiam, ajoute que les pneus du corbillard affrété par la famille ont été dégonflés à Afassini au Ghana. « Le cortège funèbre nous a échappé entre Bonoua et Grand-Bassam », précise-t-il. Et d’ajouter : « Nous ne savons pas où se trouve le corps de Kabila».
Selon des informations de sources concordantes, c’est à la morgue de l’hôpital général de Port-Bouët que les ravisseurs ont déposé le corps de Gnahoua Kabila à l’insu de ses parents. En attendant que tout soit clarifié, le Professeur Voho Sahi a assuré la famille éplorée du soutien du Fpi. « Nous souhaitons que les obsèques se déroulent dignement. Nous ferons ce que la famille va nous demander », a-t-il indiqué. Gnahoua Kabila était commissaire de police et commandant en second de la Crs (Compagnie républicaine de sécurité) de Williamsville. Avant d’intégrer la police nationale, il a été secrétaire à l’organisation de JFpi.

GOMON Edmon

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