04182024Headline:

CPI: Bédié et Soro rattrapés par leurs manœuvres contre Gbagbo…

Le transfert de Laurent Gbagbo à la CPI dont la responsabilité est imputée au président Alassane Ouattara serait une idée de Konan Bédié et de Soro Guillaume. Ces deux leaders, engagés depuis peu dans des manoeuvres de séduction des partisans de Laurent Gbagbo, auraient affirmé au Président que l’extradition de celui-ci à la CPI était le seul gage de paix pour son régime…Analyse.

Le paysage politique en Côte d’Ivoire est subitement entré en bouillonnement à tel enseigne que les amis d’hier sont en passe de devenir des ennemis si tels est qu’ils ne le sont pas déjà. Soro Guillaume qui se réclame pourtant du RDR d’Alassane Ouattara ne perd plus aucune occasion de dénigrer le régime de celui-ci. Pendant ce temps, Henri Konan Bédié qui a longtemps filé le parfait amour avec le chef de l’État ivoirien lui tourne dos. Pour son cas, c’est l’affaire de l’alternance en 2020 qu’il veut forcément faire incarner par un militant actif du PDCI qui justifie ses nouvelles positions.

Les départs de ces deux leaders du camp au pouvoir font passer le Président Alassane Ouattara pour l’homme par qui arrivent les malheurs du pays. Mais ADO est-il vraiment le poison que croient certains ivoiriens ?

Les manoeuvrs destabilisatrices de Bédié et Soro
Depuis le Canda où il était en mission parlementaire, Soro Guillaume a tenu une série de propos dérangeants pour le pouvoir ivoirien. Habitué à souffler le chaud quand il est à l’extérieur et le froid une fois en Côte d’Ivoire, l’ancien chef rebelle a sous-entendu que c’est le RDR qui a tenté de l’assassiner dans l’attaque de son avion parce qu’il s’était rapproché de Gbagbo. Le président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire a aussi affirmé qu’il risquait sa vie à parler de réconciliation entre Ivoiriens parce que selon lui, des proches du chef de l’État ne seraient pas ouverts à la question. Tout ce tintamarre fait passer le pouvoir Ouattara pour opposé à la quiétude des Ivoiriens.

Comme s’ils étaient en parfaite synergie dans ces actions anti-Ouattara, Henri Konan Bédié prenait ses distances avec le RHDP. En plus de sa brillante absence à l’Assemblée Général Constitutive du parti unifié RHDP, il se rapproche de l’opposition. Un cadre du PDCI mandaté par lui s’est même rendu dans un meeting de pro-Gbagbo pour dire le souhait de Bédié de voir le père du multipartisme ivoirien libéré par la CPI. Les mots utilisés par ce dernier laissent entrevoir la naissance d’une animosité entre les deux hommes. “Le PDCI n’est plus dans les combines…”, dit-il pour dénoncer la façon de gérer le pouvoir par Alassane Ouattara.

Et donc, selon le tableau que tentent de dépeindre Bédié et Soro, c’est Alassane Ouattara seul qui serait le problème de la Côte d’Ivoire. Jusque-là silencieux sur l’affaire du transfert de Laurent Gbagbo à la CPI, le Président ivoirien s’est laissé aller, selon à une confidence qui fait présentement le tour de la toile. On peut en dire qu’Alassane Ouattara se sent trahi, manipulé depuis le début par ces deux personnalités Soro et Bédié.

Qui a envoyé Gbagbo à la CPI ?
Selon des révélations d’Echos-confidentiels.info du 30 juillet dernier, le Président Ouattara, lors de sa participation aux travaux du 7ème sommet TAC en compagnie de son homologue du Burkina Faso Roch Kaboré à Yamoussoukro, était tenu informé de ce que Henri Konan Bédié, le Président du PDCI, consolidait sa nouvelle posture de Chef de l’opposition anti-Ouattara.

Sans doute atteint par cette démarche du Phénix de Daoukro, le Président Ouattara se serait laissé aller à de petites révélations forcément très gênantes pour les nouveaux copains des frontistes ivoiriens.

Les sources présentent au moment des faits « révèlent que Soro pendant qu’il était Premier ministre et ministre de la Défense, avait mis en garde le Président Alassane Ouattara sur l’éventualité d’une libération de Gbagbo de son lieu de détention de Korhogo par un commando composé d’anciens FDS pour une éventuelle reprise de la guerre.

Face à son hésitation de livrer Gbagbo à la CPI comme le lui recommandait Soro Guillaume, son « aîné » Bédié lui aurait aussi assuré qu’il n’y avait pas d’autres solutions que la l’extradition du « Woody de Mama » à la CPI pour avoir la paix. Le « Brave tchè » qui était très fébrile en ce moment-là se serait alors exécuté.

Henri Konan Bédié et Guillaume Soro qui courent aujourd’hui après les militants de Laurent Gbagbo ne sont peut-être pas les blancs comme neige qu’ils tentent de faire croire, car s’ils avaient été opposés à l’idée d’extrader Gbagbo vers La Haye, il aurait tout fait pour le faire savoir.

 

afrique-sur7.fr

What Next?

Related Articles