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Procès Gbagbo et Blé Goudé du 27 Juin 2016 /Ce qu’il faut retenir du temoignage de Joël N’guessan

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Procès du président Gbagbo: Premier mensonge de Joël N’guessan «le “ET” de la Constitution a été introduit quelques intants seulement avant le Référendum de 2000»

Le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé a repris ce lundi 27 juin 2016. Lors de cette session, le témoin Joël N’guessan, porte-parole de RDR, a cru revenir sur l’adoption de la Constitution ivoirienne adoptée en 2000.

Dans sa déposition, Joël N’guessan, qui reconnaît pas avoir fait partie de la commission consultative de la rédaction de ladite Constitution, a pourtant fait savoir qu’il savait que le fameux “OU” aurait été remplacé subitement par le “ET” quelques temps seulement avant l’adoption. Un peu plus loin, monsieur Joël N’guessan a insinué que l’introduction du “ET” serait une initiative du camp Gbagbo, car dit-il le président Laurent Gbagbo aurait certifier que cette Constituion aurait été rédigée à l’effet d’éliminer Alassane Ouattara.

Là où Joël N’guessan tombe dans le mensonge avec cette insinuation opportuniste, c’est que le président Gbagbo faisait allusion à une phrase de l’article qui stipule que le candidat à la présidence de la république de Côte d’Ivoire ne doit pas s’être prévalu d’une nationalité étrangère. Ce qui était le cas de Ouattara.

La chose la plus surprenante dans l’insinuation de monsieur N’guessan c’est qu’il s’est gardé d’expliquer pourquoi monsieur Ouattara a appelé ses partisans à voter cette Constitution de 2000 qui, selon Joël N’guessan, aurait été rédigée contre lui.

Il reconnaît que les militants du RDR sont descendu dans les rues pour tanter de renverser les donnes. Mais Joël N’guessan maintient ne pas savoir qui a donné l’ordre à ces militants de descendre dans les rues. Il n’a même pas souvenance de la réaction de Alassane Ouattara suite à l’élection et l’investiture du président Gbagbo. Mais il revient sur son trou de mémoire lorsque le substitut du procureur Alexis Demerdjian lui a lu le rapport de Human Rights Watch.

Qu’à cela ne tienne, il faut reconnître à monsieur Joël N’guessan l’honnêteté d’avoir démenti les accusations du camp Ouattara selon lequelles le charnier de Yopougon serait l’oeuvre des pro-Gbagbo et que les victimes seraient des personnes d’ethnie du Nord de la Côte d’Ivoire. En effet, monsieur N’guessan a reconnu qu’aucun proces en Côte d’Ivoire n’a établi qui étaient les auteurs de ce charnier. Il a également été catégorique quant à l’origine ethnique des victimes. «Monsieur Le procureur, en toute sincérité, j’ignore sur la base de quelle considération on peut déterminer l’appartenance ethnique ou religieuse de personnes dont les corps sans vie ont été retrouvés a cet endroit precis», a-t-il précisé.

Procès Gbagbo et Blé Goudé du 27 Juin 2016 (1èrePartie)

Procès Gbagbo et Blé Goudé du 27 Juin 2016 (2èmePartie)

Procès Gbagbo et Blé Goudé du 27 Juin 2016 (3èmePartie)

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