La situation était au Mali au cœur d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, jeudi 7 avril 2022. L’occasion d’évoquer le dernier rapport du secrétaire général et les soupçons de massacres de civils dans la région de Moura.
Devant le Conseil de sécurité, El-Ghassim Wane fait part de ses conclusions. Selon l’émissaire de l’ONU pour le Mali, le mois de mars a été particulièrement meurtrier pour les civils avec la multiplication d’attaques de groupes terroristes, notamment dans la région sud de Gao. Il appelle ainsi l’organisation à renforcer les moyens de la Minusma.
El-Ghassim Wane a, par ailleurs, réclamé « un accès impératif à la région de Moura » où l’armée malienne est accusée d’un massacre. Un appel soutenu par les membres du Conseil, notamment la France.
« Ceci permettra de poursuivre en justice les auteurs de ces faits, dont certains pourraient constituer des crimes de guerre, a expliqué l’ambassadeur français Nicolas de Rivière. La France a pris note de l’ouverture d’une enquête par le procureur de Mopti. Il est essentiel que la Minusma puisse mener sa propre enquête sans entrave et en toute indépendance. »
De son côté, le représentant du Mali a une nouvelle fois affirmé que l’opération militaire menée à Moura visait des groupes terroristes et que le respect des droits de l’homme restent une priorité pour les autorités maliennes. Il a assuré que l’enquête du procureur de Mopti permettra d’établir la vérité sur ces accusations.