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Armée de Côte d’Ivoire : Le chef d’Etat major Touré Sékou voulait démissionner /J A fait d’importante révéation. …

Armée ivoirienne : Le Gal Touré Sékou voulait démissionner, des confidences sur le chef d’Etat major

L’hebdomadaire, Jeune Afrique s’est intéressé, cette semaine, au chef d’Etat major de l’armée ivoirienne, le Gal Touré Sékou, sur qui le confrère fait d’importante révéation. 

A peine quelques mois après sa nomination à la tête des Forces armées de Côte d’Ivoire, le Gal Touré Sékou aurait songé déjà à la démission de son poste de Chef d’Etat major. L’information est révélée par le confrère, Jeune Afrique (JA) dans sa dernière éditions disponible depuis ce dimanche 4 février 2018.

Selon l’hebdomadaire panafricain, le grand commandant des Armées ivoiriennes, qui arbore fièrement sa quatrième étoile de Général des Corps d’Armée depuis quelques semaine, demeure un homme seul, pas toujours écouté. Cette solitude relève du fait qu’il demeure un officier à équidistance de toutes les chapelles et courants politiques. Touré Sékou ne serait ni pro-Gon Coulibaly, ni pro-Soro, ni pro-Hamed Bakayoko. Si, a priori, c’est un avantage dans la conduite de ses actions, cette posture a comme inconvénient pour lui de ne bénéficier d’aucun soutien de poids. Ça aurait été le cas lorsque des primes son versées aux mutins bien qu’il y soit défavorable. Après cette crise, écrit JA, le Général songe à démissionner. Mais, l’hypothèse sera vite écartée.

Le chef d’Etat major, dont cette démission aurait contribué à affaiblir davantage le régime en ce moment sensible, a poursuivi sa mission.

Dégraissage ciblé. L’une de ses priorités aura consister à un dégraissage au niveau de ses troupe. Une opération de départ volontaire est engagée, qui voit 991 éléments dire leurs adieux à la tenue militaire en la même année 2017. Parmi eux, des centaines de mutins,. D’ailleurs, cette opération ne serait pas hasardeuse, croit savoir le confrère panafricain. Elle aura été savamment pensée et ciblerait une certaine catégorie qu’il fallait dégraisser des casernes avec l’appât des 15 millions suivis d’un plan de réinsertion professionnelle proposée. « Ce plan de départ n’a pas été proposé à tout le monde. Il a été ciblé », dixit un gradé cité par JA. Ce plan ciblé aurait marché, car beaucoup ont cédé devant l’appât, y compris un membre de la garde rapprochée de Guillaume Soro séduit par les conditions proposées pour troquer le treillis contre la tenue civile.

Parcours et responsabilités. JA s’est intéressé, non seulement à son parcours et ses relations avec ses hommes, mais aussi au charisme de l’homme qui dirige présentement les Armées ivoiriennes. « Humble et discret », au point de passer inaperçu et de « voir sans être vu », même cela peut être inscrit comme une qualité pour sa fonction de militaire, tels sont les maîtres mots qui décrive l’ex-commandant des forces terrestres, en charge des opérations sous son prédécesseur, Soumaïla Bakayoko. Son air indolent soutenu par son allure frêle et freluquet lui donne un air d’un officier manquant de charisme comme le souligne JA pour ses épaules moins larges à porter des charges aussi lourdes que celles qu’il assume.

Pourtant, Touré Sékou est loin d’avoir fait le saut de Tarzan pour se retrouver au premier des bureaux du camp Galliéni. Son parcours révèle qu’il est l’un des gradés les plus capés pour le poste de Chef d’Etat major qu’il occupe. Mais, cette responsabilité, l’homme, qui de la promotion de prédécesseurs comme Philippe Mangou, actuel ambassadeur de Côte d’Ivoire au Gabon, aurait pu l’occuper plus tôt dans sa carrière qui dure déjà plus de 40 ans sur ses 61 saisons vécues. Qu’il ne soit pas parvenu assez tôt à s’imposer, cela est toujours mis au compte de son indolence et de ce manque de charisme et d’autorité que certains lui imputeraient. Car, il y a longtemps que la balance aurait pu pencher de son côté, eu égard à son curriculum vitae éloquent, qui retrace son parcours depuis de prestigieuses écoles militaires en France jusqu’ aux différents échelons gravis année après année.

Selon Arthur Banga, spécialistes de l’armée ivoirienne, le Gal Touré Sékou aura commandé deux des trois écoles militaires de Côte d’Ivoire. Ce qui fait de lui un officier bien célèbres dans les casernes, et « un homme de terrain ».

 

Républicain. Comparé parfois à son prédécesseurs, Soumaïla Bakayoko, natif de la même région que lui, Touré Sékou serait particulièrement apprécié pour sa capacité d’écoute, et surtout son accessibilité. « Le général vient en personne aux réunions importantes, il ne délègue pas. (…) Il est accessible, et lorsqu’on l’appelle, c’est lui qui répond, pas son aide de camp », témoignent certains de ces collaborateurs au ministère de la Défense. Des point qui confortent sa stratégie de communication à la tête des troupes, en plus des avantages que lui confère son services dans les casernes de Bouaké et de Korhogo. Ainsi, quand des crises naissent avec les ex-rebelles, sa mission est facilitée, notamment le ton conciliant que beaucoup de ces hommes semblent affectionner. « C’est un homme du dialogue, il n’est pas adepte de la manière forte », témoignent certains de ces adeptes à JA.

Pouvait-il en être autrement quand il a eu à gérer l’épineux projet d’encadrement, dès la fin de la crise post-électorale, des ex-rebelles recrutés pour la plupart de la vie civile et faisant beaucoup part d’amateurisme dans les rangs. Touré Sékou, a révélé le confrère, jouit de la réputation d’être un officier très « républicain » pour être rester loin des lignes de combat et pour n’avoir rallier le camp Ouattara qu’à la fin de la crise.

Félix D.BONY

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