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Côte d’Ivoire-CNC: Ça ne va pas !Les leaders divisés dejà: Les raisons

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Des sujets de discorde. Il en existe à la Coalition nationale pour le changement, creuset de partis politiques et de candidats à la présidentielle d’octobre 2015. L’hebdomadaire Jeune Afrique, dans sa dernière livraison, suggère qu’un point de désaccord aurait trait à la dénomination de l’Alliance. Certains membres souhaiteraient ajouter le terme «démocratique» à cette dénomination. Mais, l’initiative est loin de faire l’unanimité : La référence au Parti démocratique de Côte d’Ivoire serait «trop explicite». A l’intérieur de la Cnc, en effet, outre l’aile pro-Sangaré du Front populaire ivoirien, et Liberté et démocratie pour la République de Mamadou Koulibaly, sont présentes trois pontes du vieux parti opposées à l’appel de Daoukro, Charles Konan Banny, Jerôme Kablan Brou et Kouadio Konan Bertin. Un quatrième cadre du Pdci, l’ancien ministre d’Etat Essy Amara, n’a pas voulu signer la charte, texte fondateur de la Cnc, et ne saurait être compté parmi les membres du mouvement. Le terme «démocratique» que certains envisageraient d’ajouter à la dénomination de l’Alliance, n’est pas spécialement anecdotique. Il trahit, sinon un climat de suspicion, du moins l’appréhension de certains cadres Pdci vis-à-vis de la Cnc, dans sa mouture actuelle. Essy Amara interrogé, naguère, sur son refus de signer la charte de la Coalition, donnait cette réponse pleine de sous-entendus : «Moi, je suis le candidat de la réconciliation et vraiment je ne veux pas fermer toutes les portes. Je veux quand même en tant que diplomate qu’on laisse la possibilité de discuter de tout sans agressivité». Y aurait-t-il chez des leaders de la Cnc des velléités d’agressivité ? Essy Amara affirmait à Radio France internationale avoir fait «quelques remarques, des nuances de terme». Il n’a probablement pas été suivi…Et les dissensions demeurent. Elles le sont davantage sur une certaine question : L’article 35 de la Constitution. JA évoque le sujet, dans son dernier numéro. Sans surprise. Il est, en effet, connu que les têtes fortes de la Cnc ont une approche différente du fameux article en rapport avec la candidature du chef de l’État, Alassane Ouattara. Tandis que les pro-Aboudrahamane Sangaré défendent que le candidat unique du Rhdp n’est pas «éligible à la présidence ivoirienne et qu’il n’y a été candidat que conformément aux arrangements politiques consentis à Pretoria, uniquement», d’autres, comme Mamadou Koulibaly, avaient, très tôt, fustigé un «faux débat». Février 2014, lorsque Pascal Affi N’guessan, alors chef d’un Fpi uni, suscitait le «débat», Koulibaly lui apportait la contradiction sur Bbc : «C’est un faux débat. Moi, je ne rentre pas dans ce type de débat. C’est quand on a rien à dire qu’on se préoccupe de ce type de questions-là. Le monsieur est président de la République, c’est lui qui définit les règles du jeu de la République, c’est lui qui signe les décrets, c’est lui qui signe le budget. On ne peut pas revenir dire que ce monsieur n’est pas éligible. Je ne rentre pas dans ce débat, je vous en prie». De source bien informée, lors des tractations ayant précédé la mise en place de la Cnc, Mamadou Koulibaly avait tenté de convaincre ses futurs partenaires qu’une polémique autour de l’article 35 serait contreproductive et pourrait, bien au contraire, profiter au candidat du Rhdp. Enfin, une question en suspend : Celle d’une candidature unique au sein de la Cnc. Tous s’accordent que pour espérer battre l’adversaire, ils n’ont pas intérêt à aller en rangs dispersés. Problème : Lequel d’entre-eux sera le candidat de la Cnc ? Le sujet est extrêmement délicat. Lorsqu’il a été demandé récemment à Charles Konan Banny : «Accepteriez-vous de ne pas être (le) candidat unique?», l’ancien patron de la Cdvr rétorquait : «Pourquoi voulez-vous que ce soit quelqu’un d’autre ?». Ambiance !

Kisselminan COULIBALY

Source : L’inter N°5109 du Mardi 23 Juin 2015

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