“Grand frère, les nouvelles qui nous parviennent ne sont pas bonnes. Des ministres proposent la dissolution de tous les syndicats alors que le conseil de discipline de l’Université a proposé la dissolution de la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) et de l’Ageeci (Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire). Mais si cela arrive, nous n’allons jamais l’accepter”, nous a confié un responsable de syndicat d’étudiants, lors d’un échange téléphonique, le samedi 28 novembre 2015.
Selon lui, les étudiants sont conscients de ce que la mort d’un homme est suffisamment grave pour évoquer la dissolution.” Nous ne militons pas pour la dissolution de quelque syndicat que ce soit. Mais si cela doit arriver, la mesure ne doit pas s’étendre à tous les syndicats puisque nous autres, nous n’avons pas été à l’origine d’une violence qui ait fait des morts”, a poursuivi notre source qui pense que si les autorités identifient et sanctionnent les coupables, chaque fois qu’il y aura violence, l’impunité va disparaître et on ne parlera plus de dissolution de syndicat d’éducation. Il faut rappeler que le mardi 24 novembre 2015, le gouvernement a dit examiner la proposition du conseil de discipline de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) de dissoudre la Fesci et l’Ageeci. Cependant, il a ordonné la suspension des activités des syndicats d’étudiants et le démantèlement de leurs QG. Il faut souligner que ces décisions ont été prises à la suite de la mort de l’étudiant Konin Wilfried, lors des violences pour le contrôle du quai Sotra en face du Chu de Cocody et le contrôle de chambres à l’espace Palmier du campus. Pusieurs blessés avaient été enregistrés et une demi-douzaine d’étudiants avaient été arrétés.
Dominique FADEGNON
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