On peut le dire, le président Ouattara au pouvoir depuis 6 ans fait face à une vraie confrontation
Nul n’aurait parié une fronde de la population contre le Président Alassane Ouattara, en tout cas pas aujourd’hui. Moins d’un an après son 2e mandat qu’il a obtenu avec le large score de 83,66 % pour un taux de participation estimé à 54,63 %. Et pourtant, c’est arrivé là on y pensait le moins. De la part de la population et non des partis politiques de l’opposition. Et de surcroît dans des localités supposées bastions du parti de Ouattara et de la coalition au pouvoir, ou où ils ont la gestion des administrations territoriales.
En effet, Yamoussoukro, Daloa, Bouaké, Korhogo, San-Pedro se sont soulevées contre la Cie, pour des promesses du chef de l’État non tenues. Les populations acquises, on peut le dire, au président ivoirien lui ont manifesté leur ras-le-bol contre la cherté de la vie. Pour le président Ouattara, cette révolte est la vraie confrontation qu’il connaît depuis son accession au pouvoir. Passées les premières heures tumultueuses après la crise post-électorale avec des menaces de coups d’État attribués aux pro-Gbagbo. Ouattara a su dompter ses menaces.
Mais pour ce qui est de cette révolte, il a apparemment du mal à y faire face parce qu’elle implique toute la population dans son ensemble, bien que la plupart des manifestants semble issus de son camp. Surtout après une promesse non tenue qui rappelle plusieurs autres, elles aussi non tenues, au point Tiken Jah parle « d’utopie ». Jusque-là, l’on a pensé qu’une telle révolte viendrait des pro-Gbagbo qui sont considérés comme des ennemis de la République. Pour l’instant silencieux, le pouvoir réfléchit certainement à la solution au problème pour calmer les Ivoiriens. Lui qui n’ignore pas qu’une population révoltée est très dangereuse pour un pouvoir. Son voisin Blaise Compaoré en sait quelque chose.
César DJEDJE MEL
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