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CPI- procès Laurent Gbagbo, ce qui retarde la réouverture du procès

A quand la reprise du procès conjoint de Laurent Gbagbo, l’ex-dirigeant ivoirien et son ministre Charles Blé Goudé qui se tient devant la CPI? Et cette pause actuelle constatée ne va-t-elle pas influer sur la durée de ce procès ? 

« Ce sont les juges de la Chambre de première instance qui établissent le calendrier des audiences, en tenant compte des besoins des parties pour se préparer et d’autres questions logistiques », a clarifié ce vendredi 16 février, Oriane Maillet porte-parole de cette Cour joint par
la rédaction.

Depuis le 19 janvier 2018, après l’audition du Pr Hélène Etté, le dernier témoin du bureau de la procureure Fatou Bensouda, le procès conjoint de Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé connait un arrêt. Dans un communiqué publié le vendredi 9 février, les juges ont demandé au bureau de la procureure de faire dans un délai d’un mois une mise à jour de son mémoire « à la lumière des témoignages entendus et des preuves soumises au procès ». Cette pause et principalement cette note sont diversement interprétées. D’aucuns y ont vu la traduction d’une demande de requalification des charges.

Selon Oriane Maillet, « La Chambre de première instance a demandé au Procureur de déposer sous 30 jours une version mise à jour du mémoire de première instance. La première version du mémoire de première instance était déposée avant l’ouverture du procès. Au cours du procès, il y a eu des modifications dans la liste des témoins et autres moyens de preuve ; ces modifications doivent être reflétées dans une version remise à jour afin de faciliter les préparations de la Défense », dit-elle.

« La Chambre, tenant compte de la position de la Défense et afin de faciliter ses préparations, demande au Procureur une version mise à jour de son mémoire de première instance et le récit détaillé de son affaire où tous les éléments de preuve documentaire soumis et les témoignages présentés au procès seraient spécifiquement liés à chacune des charges », poursuit-elle.

Quant à la suite du procès, la porte-parole de la CPI atteste que « Suite au dépôt de ce document, la Défense pourra répondre, sous 30 jours, et déposer des observations écrites sur la poursuite du procès. La Chambre décidera par la suite de la conduite future du procès.

Cette nouvelle décision des juges pourrait-elle avoir une incidence sur la durée de la procédure ? Pour Oriane Maillet, elle vise plutôt « à assurer que les accusés puissent préparer adéquatement leur Défense, après avoir évalué correctement l’affaire du Procureur et les différents éléments de preuve », soutient-elle avant de réitérer que les juges de la Chambre demeurent garants de l’équité du procès et assurent qu’il ne souffrira d’aucun délai injustifié.

Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info

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