
“Offrir un tel espace, à la télévision, sans contradicteur, à la propagande du ministre Lavrov, c’est indécent. C’est une insulte à l’information, aux victimes de la guerre en Ukraine, et à l’Italie tout entière.”
Valeria Fedeli, sénatrice du Parti démocrate (centre gauche), ne mâche pas ses mots pour exprimer son indignation. Ce qui exaspère cette politique – et beaucoup de ses collègues –, c’est l’interview qui a eu lieu le 1er mai sur la chaîne de télévision Rete 4. L’invité de ce marathon de quarante minutes n’était autre que Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Vladimir Poutine, qui a pu étaler ses idées en visio, avec un seul journaliste comme contradicteur.
Parmi les propos tenus par Lavrov lors de cet entretien, la négation, une nouvelle fois, des massacres de civils à Boutcha, mais aussi, la supposition qu’“Hitler avait du sang juif”. Une déclaration qui a provoqué des réactions