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La Guerre au Fpi s’aggrave, Affi N’Guessan déterminé à rester à la tête du Fpi accuse Gbagbo

affi gbagbo

Affi charge : « La signature de Gbagbo est une imitation

Affi N’Guessan est déterminé à rester à la tête du Fp

A l’ouverture de la conférence de presse qu’il a animée hier, mardi 9 décembre 2014 au siège provisoire du Front populaire ivoirien (Fpi) à Cocody-Attoban, Pascal Affi N’Guessan a indiqué « que c’est le bon moment pour parler ».

Et, le moins qu’on puisse dire est que le président sortant du Fpi n’a pas été avare en commentaires et explications sur la crise qui mine son parti. Opposé à Laurent Gbagbo dans la course à la présidence du Fpi, l’ex-Premier ministre a, une nouvelle fois, affirmé que l’ancien président ivoirien ne souhaite pas reprendre la tête de son parti. Pour le prouver, Affi N’Guessan a soulevé des éléments qui, selon lui, prouvent l’irrégularité du document. « Il m’a semblé indiqué de faire procéder à une expertise graphologique de la signature supposée être celle du président Laurent Gbagbo. Les analyses conduites par un cabinet de renom international ont conclu que, et je cite : ‘’la signature relevée sur le document est une imitation mal maitrisée de la signature du président Laurent Gbagbo’’. Sous la réserve que des investigations plus approfondies ne viennent l’infirmer, nous pouvons dire que ce courrier prêté au président Gbagbo est un faux spécialement fabriqué par un réseau de faussaires pour servir la cause des frondeurs », a déclaré Affi N’Guessan.

Avant d’en arriver à cette conclusion qui a soulevé des ‘’Oh honte’’ dans la salle où avaient pris place des cadres et militants du parti acquis à sa cause, l’ancien Premier ministre ivoirien a expliqué les conditions dans lesquelles il a reçu le courrier qui porte la signature de son mentor. « Le président Laurent Gbagbo n’a pas fais acte de candidature. Il n’a pas expressément et formellement donné son accord à la proposition de candidature des fédéraux initiateurs de l’Appel de Mama (…). Pleinement conscient de l’irrecevabilité avérée de leur dossier et de la forfaiture du Comité de contrôle, et déterminés à la rattraper, les initiateurs de la proposition de candidature vont réagir en produisant une lettre du président Laurent Gbagbo datée du 25 novembre 2014. Ce courrier m’a été remis le jeudi 27 novembre 2014 à 23h30 par un émissaire, Me Tapi (avocat ivoirien basé à Bruxelles, Ndlr) qu’accompagnait le camarade Assoa Adou. Cette adresse n’est pas une demande de candidature ».

Fort de ces arguments, Pascal Affi N’Guessan a souligné sa ferme volonté de maintenir sa candidature à la présidence du Fpi. A l’en croire, sa ligne est celle qui peut garantir la survie du Fpi. « L’épreuve à laquelle je fais face est rude. Mais, je tiens et je ne lâcherais pas. J’irai jusqu’au bout car, sont en jeu les valeurs fondamentales pour lesquelles je me suis engagé au Fpi (…).Ce combat, nous devons le gagner et nous allons le gagner. Il n’y a pas d’autre alternative au Fpi en dehors de nous. C’est pourquoi, je maintiens ma candidature à l’élection à la présidence du Fpi. La retirer au profit du président Laurent Gbagbo dont nous connaissons tous la situation serait lâche et irresponsable »,a-t-il justifié.

Oppositions de lignes politiques

Selon Affi N’Guessan, pour trouver les causes de la crise qui secoue l’ancien parti au pouvoir, il faut remonter à la crise post-électorale qui a consacré, selon lui, la division du parti en plusieurs courants défendant des lignes plus ou moins différentes. « Comme dans toute bataille de cette nature, il y a deux camps qui épousent deux visions différentes. Il y a le camp de la rancœur et des récriminations ; c’est le camp des ‘’Gbagbo ou Rien’’ qui est aussi le camp de la confrontation, le camp de la systématisation des positions, voire de la stigmatisation. Dans ce camp trois courants sont à l’œuvre et conjuguent leurs efforts pour s’emparer de la direction du parti. Un courant « patrimonialiste » qui considère le parti comme un patrimoine privé dont ses ‘’propriétaires’’ peuvent disposer à leur guise, recrutant et renvoyant comme gérant qui ils veulent et quand ils veulent.Un courant que je pourrais qualifier de « messianique » pour qui le Fpi est semblable à une « religion » avec ses prophètes et ses gourous dont les opinions sont des paroles révélées. Un courant ‘’opportuniste’’ qui croit avoir trouvé dans le chaos de la crise postélectorale, l’occasion de s’emparer du Fpi pour prendre sa revanche sur le passé », a expliqué l’orateur qui a présenté son camp comme « le camp de la décrispation et de la normalisation par la négociation et le dialogue politique ».

Devant cette fracture entre cadres du parti, organiser un Congrès ne peut être envisageable selon l’ancien maire de Bongouanou. « Le Congrès sera reporté le temps de la paix intérieure », a fait savoir Affi N’Guessan. Notons que le président du Fpi était entouré de plusieurs proches, membres de la direction du parti. Il s’agit notamment de Marcel Gossio, Michel Amani N’Guessan, Agnès Monnet, Augustin Komoé. L’ex-chef milicien Maho Gloféhi était également présent à cette rencontre.

Abraham KOUASSI

 linfodrome.com,

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