04162024Headline:

Simone Gbagbo a réagit, pour la première fois, sur la Commission électorale indépendante (CEI), depuis sa sortie de prison, le 8 août 2018.

Simone Gbagbo a donné son avis, pour la première fois, sur la Commission électorale indépendante (Cei), depuis sa sortie de prison, le 8 août 2018. Recevant les populations du Grand-centre, le mercredi 17 octobre 2018, à son domicile privé sis à Cocody-Riviera Golf, l’épouse de l’ex-chef d’État, Laurent Gbagbo, a insisté sur la nécessité de réformer la structure en charge des élections en Côte d’Ivoire.

«La Cei doit être reformée. Tant qu’elle ne le sera pas, toutes les élections sont frappées d’inégalité. La liste électorale doit être le fruit d’un travail consensuel. Le découpage électoral doit être totalement repris. Même le désarmement. (…) Le sang des Ivoiriens a suffisamment coulé», a-t-elle indiqué à ses hôtes, cinq jours après la tenue d’élections locales occasionnant 5 morts et des contestations dans plusieurs communes du district d’Abidjan et des villes de l’intérieur du pays. «On ne veut plus que des élections aboutissent à des morts», a-t-elle fait remarquer.

La responsable du Front populaire ivoirien (Fpi) a engagé ses visiteurs à faire preuve de responsabilité pour le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. Elle les a exhortés à s’y mettre à fond, dans l’intérêt du pays. «La paix est l’affaire de tous les Ivoiriens. Ce n’est pas une affaire de parti politique », a précisé l’ancienne députée d’Abobo. «Nous, Ivoiriens, qui rêvons d’une Côte d’Ivoire sereine pour nos petits-enfants, nous avons intérêt, avant toute autre chose, à pardonner à tous ceux qui nous reprochent quelque chose, y compris à ceux qui nous ont offensés. Nous avons à demander pardon à ceux qui nous en veulent, pour que la réconciliation soit concrète», a encore déclaré Mme Gbagbo.

Poursuivant, la native de Moossou, dans la commune de Grand-Bassam, a relevé qu’au plus fort de la crise de 2002, des individus avaient à cœur de diviser le pays à l’image du Soudan actuel. Pour éviter cette «division », selon elle, «il y a du travail à faire et qui doit être forcément fait». «Soyez des ambassadeurs dans vos villages et quartiers. Il faut le faire maintenant avant 2020. Que les populations fassent de cela leur objectif, parce que l’enjeu est trop important. Si notre pays est divisé, ce sera définitif », a-t-elle fait savoir.

L’ex-présidente du Groupe parlementaire Fpi à l’Assemblée nationale de 2000 à 2011 est revenue sur les conditions de sa détention jusqu’à sa libération, le 8 août dernier. Elle a aussi affirmé avec certitude que le « Tout Puissant » en fera autant pour son époux incarcéré à La Haye depuis novembre 2011. «Ce que Dieu a fait pour moi, il le fera pour Laurent Gbagbo. Le travail de refondation que Dieu lui a confié, il ne l’a pas achevé. S’il lui a épargné la vie sous les bombes, c’est parce qu’il n’a pas achevé ce qu’il a entamé», a indiqué Simone Gbagbo. Et de demander, par la suite, à ses hôtes de se tenir en éveil afin que l’ex-chef de l’État les retrouve plus que jamais déterminés.

Auparavant, Yao Yao, porte-parole et chef de la délégation du Grand centre, ainsi que Koffi Kouakou Jean, président du comité d’organisation, ont dit être « venus témoigner leur gratitude au Tout-Puissant d’ avoir extrait des ténèbres, du sous-sol de la République, leur hôte».

Notons que les populations du Grand-centre ont offert de nombreux présents à l’épouse de Laurent Gbagbo.

Venance KOKORA

 

abidjan.net

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