Simone Gbagbo est-elle à l’abri d’un probable transférement à la Cour pénale internationale (CPI)? Si nous nous en tenons à la sortie du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 17 septembre 2018 à la Primature au Plateau, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire ne sera pas extradée.
Le cas des prisonniers politiques libérés récemment à la faveur d’une ordonnance d’amnistie signée par le président de la République, Alassane Ouattara, à la faveur du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 07 Août dernier, a été au cœur de la conférence de presse du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly ce lundi.
S’exprimant sur la non libération des prionniers militaires, le Premier ministre a indiqué que la situation ne se prête pas actuellement à le faire. «Il ne reste que plus de 50 militaires et groupes armés en prison. Nous devons avoir une petite pensée pour les victimes, et pour préserver notre sécurité, nous avons estimé que le temps n’était pas opportun de libérer les militaires et autres groupes armés. La sécurité des Ivoiriens, est une chose à laquelle nous devons veiller», a-t-il expliqué.
Interrogé sur un probable transférement de Simone Gbagbo à La Haye tel que réclamé par la CPI, Amadou Gon s’est appuyé sur une des déclarations du président Alassane Ouattara selon laquelle ”plus aucun Ivoirien ne sera transféré à la CPI”. «Il y a des procédures judiciaires qui sont pendantes au niveau de la justice internationale. Mais le président de la République a déjà dit qu’il n’enverrait plus d’Ivoirien à la CPI», a-t-il rappelé. Ajoutant que le gouvernement est disposé à recevoir Simone Gbagbo au cas où l’ancienne Première dame en faisait la demande. «Si Madame Gbagbo souhaite rencontrer le gouvernement pour lui exprimer sa gratitude, elle sera la bienvenue», a-t-il déclaré.
David YALA
AIP