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L’attaque du siège du FPI livre enfin ses secrets: Comment les casseurs ont été payés

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Une semaine après l’attaque par des inconnus du siège provisoire du Front populaire ivoire (FPI), le lundi 1er septembre 2014, les langues se délient. Selon des sources confortées, l’attaque a été faite par des jeunes du régime, notamment du Rassemblement des républicains (RDR), sortis de l’écurie du «Cimetière».

L’opération bien pensée, ne serait pas, aux dires de ces sources, isolée et la dernière. Il s’agit d’un plan de déstabilisation du FPI mis en place, qui vient ainsi de connaître son coup d’envoi. Ce genre de violences politiques est prévu non seulement à ce Qg de campagne de Laurent Gbagbo servant de siège provisoire du FPI, mais également un peu partout à Abidjan, ensuite à l’intérieur du pays où des Fédéraux du parti sont visés.

Concernant le coup précis du lundi 1er septembre, nous apprenons que chacun des vandales faisant partie de cet escadron de la mort, a reçu 250 000 Fcfa. Leur mission, selon nos sources, était de commettre un crime sur les lieux, notamment sur la personne de Laurent Akoun et un autre cadre de ce parti, lié à l’ancien secrétaire général du FPI. Mais ni Akoun ni ce cadre n’étaient sur les lieux. La suite de cet acte serait la fermeture du siège (une mise sous scellés) par les autorités judiciaires prétextant de l’ambiance de violence et d’un conflit interne au FPI et surtout pour nécessité d’enquête après un assassinat.

Rappelons que ces individus armés de kalaches, de machettes et de gourdins étaient arrivés à bord de deux minicars appelés «gbaka». Et après avoir mis à sac le siège, déchiré l’effigie de Laurent Gbagbo, ces voyous se sont emparés des unités centrales d’ordinateurs et de bien d’autres matériels. Ils ont alors quitté tranquillement les lieux à pied, alors que le 30e arrondissement se situe à 500 mètres de là. De même, le CCDO n’a pas été senti, comme s’il avait pris les précautions pour ne pas se mêler de cette affaire. Ses patrouilles 41 et 25 présentes dans les environs, auraient mission de couverture. Et peu après, le pouvoir s’est lancé dans une comédie pondant un communiqué de condamnation de l’acte et manifestant un «amour» trop suspect pour le Fpi ainsi blessé. Et voilà que les forces de l’ordre ont occupé le siège depuis cette date.

Mais nous savons que dans le cadre de son simulacre d’enquête sur cette affaire, le pouvoir mettra aux arrêts, mise en scène oblige, des jeunes innocents, qui seront enfermés à la MACA, au bâtiment C. Mais ils seront payés à 400 000 Fcfa par mois et par personne, le temps de leur séjour carcéral. Ils devraient être libérés sans être condamnés de quoique ce soit, à la fin de l’année avec la grâce présidentielle. Une autre mission de ces vandales, sera de semer les troubles dans le pays, de sorte que le pouvoir obtienne le prétexte de ne pas organiser les élections afin que Ouattara s’éternise au pouvoir.

Selon nos sources, ces voyous sont également entretenus et manipulés par un ancien ministre RDR, homme d’affaires. Avant l’opération du 1er septembre, toujours selon nos sources, ces criminels ont été conditionnés dans une maison située à Abobo-Agripac. Mais il est bon de retenir que l’ennemi ne s’est résolu à frapper le Fpi que parce que ce parti a offert des brèches à travers la compromission de certains de ses militants, pourtant déjà imbibés d’argent. Si l’union et la cohésion étaient parfaites, le pouvoir ne réussirait rien. Car des vandales qui n’ont pas hésité à déchirer l’effigie de Laurent Gbagbo, ne peuvent être ni militants ni sympathisants du FPI.

La haine pour Gbagbo ne peut venir que du RDR. Au FPI, le respect pour Laurent Gbagbo est de tous les bords.

Rosine Manso

Source: Le Temps 

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