05012024Headline:

Burkina: Procès putsch manqué, le soldat Abdou Compaoré affirme avoir lutter pour sa survie.

Le soldat de première classe Abdou Compaoré, poursuivi pour sa participation présumée au putsch manqué de septembre 2015 au Burkina, a reconnu mardi à la barre avoir effectué des tirs en l’air pour “sauver sa vie”, lors des événements.

Assisté lors de son interrogatoire par un interprète moréphone car ne comprenant pas le français, l’accusé a reconnu avoir effectué au niveau du jardin du 8 Mars “deux tirs en l’air” mais soutient l’avoir fait pour “sauver sa vie”, lors du putsch manqué.

Abdou Compaoré qui est mécanicien, a expliqué avoir été le 17 septembre, avec le sergent Yahaya Guiré, à la Place de la Nation (environ 1,3 km du jardin du 8 Mars) pour une mission de dépannage d’une moto.

Ils se sont alors heurtés à des manifestants hostiles au putsch, qui affluaient vers la place.

Le soldat de première classe Abdou Compaoré est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires.

Le 16 septembre 2015 des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP, corps dont est issu la plupart des acteurs du putsch) ont interrompu le conseil des ministres qui se tenait à la présidence et retenu de force le président de la transition Michel Kafando, l’ex-Premier ministre Isaac Zida, et les ministres Réné Bagoro et Augustin Loada.

84 personnes (dont neuf en fuite) sont poursuivies pour “attentat à la sûreté de l’Etat”, lors du putsch avorté qui a résulté des arrestations des autorités.

Parmi les accusés figurent le général Gilbert Diendéré, chef de l’ex-RSP (garde rapprochée de l’ancien président Blaise Compaoré chassé du pouvoir en octobre 2014) et le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré.

La résistance populaire à la tentative de coup d’Etat a officiellement fait 14 morts et une quarantaine de blessés.

 

afrique-sur7.fr

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