05022024Headline:

Remous à la FESCI: Sié Kambo (SG) fait de graves révélations, un élu cité

Après l’élection du nouveau secrétaire général de la FESCI, des tensions surgissent lors des élections des secrétaires de sections. Des candidats, se disant écartés du processus, dénoncent des ‘’violations des statuts et règlements internes’’, menaçant ainsi la stabilité de l’organisation estudiantine en Côte d’Ivoire. Interrogé lundi soir, à son QG, voici les réponses fournies à Linfodrome par Sié Kambou, aux différents points soulevés par les contestataires.Sur le processus électoral, Sié Kambou explique que le consensus a été privilégié pour éviter les divisions et les violences, caractéristiques des élections passées à la FESCI. Il affirme que les candidatures écartées ne l’ont pas été de manière arbitraire, mais selon les critères définis par les textes de l’organisation.

« Le consensus, c’est un facteur démocratique. On sait que les élections à la FESCI, ça crée des divisions, par moments il y a des violences. On veut s’éloigner de ces affaires de violences et autres, c’est pourquoi on a demandé aux camarades de travailler ensemble, de se parler, de s’accorder autour de l’idéal, puisque nous avons le même objectif, celui de défendre les intérêts de l’ensemble des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire ».

Sur les critères d’éligibilité, le secrétaire général de la FESCI souligne que certains candidats ont été exclus pour des raisons de moralité et d’incompatibilité avec les critères établis. Par exemple, certains candidats ne sont pas étudiants dans les écoles où ils souhaitaient se présenter, tandis que d’autres sont impliqués dans des affaires de violence.

« Il y a des situations où le gars ne va pas à l’école, révèle-t-il. Il n’est pas étudiant. Et puis, quand on dit qu’il y a élection, il va rentrer dans ses réseaux et autres, il fait une inscription, il vient vous brandir cela et il veut être secrétaire général. On a dit non. Mieux même, certains sont étudiants dans une école X et voudraient être secrétaire général dans une école Y. On dit non, ça ne fonctionne pas comme ça ! »

« Au-delà de ça, il y a la question de moralité. Il y a des gens qu’on a disqualifiés à cause du trafic de drogues, un fléau dans nos établissements scolaires. À Abobo, il y a certains camarades qui sont impliqués dans des questions de violence où il y a eu mort d’hommes. On voudrait qu’on laisse ces personnes-là à la tête de l’organisation, à la tête d’une section donnée ? Voici les problèmes auxquels nous faisons face ».

Sur les candidatures différées, Sié Kambou explique qu’elles le sont pour permettre de vérifier leur légitimité, notamment pour les candidats ayant déjà exercé des mandats précédents et cherchant à se présenter à nouveau dans d’autres écoles.

« Il y a eu beaucoup de candidatures différées, mais pourquoi ? Le gars a été secrétaire général dans une école pendant deux mandats. Selon nos textes, il ne peut plus être secrétaire général dans cette école. Il va s’inscrire dans une nouvelle école pour le BTS. C’est-à-dire que lui seul, il tourne partout pour faire des BTS. Il fait un BTS dans une école, il vient, il dit, comme j’étais dans telle école, je suis inscrit maintenant dans une nouvelle école Y. En ce qui nous concerne, son dossier est différé pour qu’on prenne le temps d’aller vérifier s’il est effectivement étudiant là-bas, s’il a des camarades là-bas qui sont prêts à militer avec lui, avant qu’on valide ses dossiers, avant qu’on accepte qu’il soit secrétaire général. C’est ça qui ne leur plait pas ».

« Pour le cas d’Élysée Zran de l’école Saint Jacques (CAN1) qui aurait été accepté malgré un manque d’expérience militante, alors que Kouamé Élysée Joël, dit GL CRS, avec une éligibilité prouvée, est rejeté. Elizé Zran était secrétaire général sous le national Makélélé. Donc c’est quoi on appelle manque d’expérience militante ? Puisqu’il a été secrétaire général par le passé. Maintenant, lui qui veut coûte que coûte être secrétaire général là-bas, a déjà fait deux mandats, il ne peut pas faire trois mandats là-bas. »

« Le cas de l’IFSM Marahoué, où Diarrassouba Daouda, dit Félin, serait mis de côté au profit de Meledje Djedjess, dit Bill Gates, qui n’a pas les qualifications nécessaires. On dit un manque d’expérience militante, mais Meledje a été secrétaire général adjoint 1er sous le premier mandat du national Makélélé Ce sont des problèmes de personnes, en fait. Parce que ce dernier-là, il était du côté du camarade Coulibaly, qui a été assassiné. Donc ceux qui s’opposent à sa candidature ne voudraient pas qu’il revienne dans le jeu. Les gars voudraient que je prenne parti. Non, je suis désolé. Je ne rentre pas dans ces considérations. »

Sur les influences extérieures, Kambou Sié dénonce l’ingérence d’un élu local, qui cherche à contrôler l’organisation étudiante, tout en affirmant que la FESCI est déterminée à se réformer et à se libérer des pratiques anciennes.

« Quand je dis que ça ne leur plait pas, ne voyez pas les camarades sur le terrain. Il y a des personnes tapies dans l’ombre qui tentent de mélanger depuis longtemps. Il y a un élu local, qui siège à l’Assemblée nationale, qui confond certainement les populations de sa circonscription et les étudiants de Côte d’Ivoire, qui, je ne sais pourquoi, voudraient coûte que coûte maîtriser la FESCI. Parce qu’il parraine beaucoup de candidature dans les sections. À quelle fin ? Je l’ignore. Il n’est pas le ministre de l’Enseignement supérieur, il n’est pas un docteur à l’université, mais il veut coûte que coûte maîtriser notre organisation. Mais, on a pris un engagement devant la nation, de ce qu’on veut faire la mue de l’organisation et d’extirper les anciennes pratiques de nos rangs.

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