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Amnesty International: les autorités en Côte d’Ivoire doivent arrêter les attaques contre les membres de l’opposition

Les autorités en Côte d’Ivoire doivent mettre un terme aux attaques persistantes contre les militants de la société civile et les membres de l’opposition, a déclaré Amnesty International à la veille de la fête de l’indépendance du pays, le 7 août.

Quatorze militants ont été interpellés depuis le début de l’année dans le cadre de la répression qui vise les voix dissidentes, dont le cybermilitant Soro Tangboho, alias Carton Noir. Sa condamnation à un an de prison a été alourdie et fixée à deux ans à l’issue de son procès en appel.

Les célébrations prévues demain pour la fête de l’indépendance sont une occasion que le président Alassane Ouattara et son gouvernement doivent saisir afin de respecter et de promouvoir les droits à la liberté d’association, d’expression et de réunion pacifique.

Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice régionale pour l’Afrique occidentale et centrale à Amnesty International.
« Les menaces croissantes qui pèsent sur les militants et les opposants pacifiques en cette période de tensions politiques risquent de faire basculer le pays dans l’instabilité à l’approche des élections de l’an prochain, a déclaré Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice régionale pour l’Afrique occidentale et centrale à Amnesty International.

« Les célébrations prévues demain pour la fête de l’indépendance sont une occasion que le président Alassane Ouattara et son gouvernement doivent saisir afin de respecter et de promouvoir les droits à la liberté d’association, d’expression et de réunion pacifique. »

Carton Noir a été arrêté de manière arbitraire le 8 novembre 2018 à Korhogo, dans le nord du pays, alors qu’il diffusait en direct sur Facebook une vidéo montrant des policiers qui, selon lui, étaient en train d’extorquer de l’argent à des motocyclistes.

Accusé de « troubles à l’ordre public » et d’« incitation à la xénophobie », il a été arrêté et condamné à un an de prison. Le 7 juin 2019, un procureur a fait appel de cette sentence et le 24 juillet, son nouveau procès s’est ouvert. Il a été condamné en appel à deux années d’emprisonnement, le 31 juillet.

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