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Côte d’Ivoire A peine deux semaines après sa nomination : Amadou Gon sur des braises,

Côte d’Ivoire A peine deux semaines après sa nomination : Amadou Gon sur des braises, Ouattara en danger

A peine deux semaines après la formation du nouveau gouvernement, Amadou Gon Coulibaly et ses ministres font face à de graves remous sociaux qui perturbent la bonne marche du pays.

La nomination de l’ex-secrétaire général de la présidence, le ministre d’Etat Amadou Gon Coulibaly, avait suscité beaucoup d’espoir chez les Ivoiriens, après que Daniel Kablan Duncan a été fait vice-président. A peine nommé que le nouveau chef du gouvernement fait face à une fronde sociale qui perturbe tant l’administration publique que les activités socio-économiques du pays. Les 6 et 7 janvier 2017, alors qu’il revenait d’un voyage avec le Président Alassane Ouattara à Daoukro chez Henri Konan Bédié, une bruyante mutinerie éclate à Bouaké et dans plusieurs autres camps militaires du pays.

Après de chaudes négociations ayant abouti à plusieurs accords, dont notamment le paiement d’une prime de 12 millions à chaque soldat mutin, Amadou Gon est nommé le 10 janvier Premier ministre. Mais le front social déjà perturbé par une grève des fonctionnaires, passée entre temps inaperçue, entre en ébullition. Surtout lorsque les soldats mutins commencent à passer à la caisse pour le paiement d’une première partie de 5 millions de leurs primes. D’autres mutineries éclatent aussitôt partout dans le pays. Ces mutineries sont le fait d’autres soldats mécontents de n’avoir pas été pris en compte par le paiement ces dites primes dites. La boite de pandore est ouverte. Les fonctionnaires déjà en grève depuis une semaine reconduisent leur grève et la durcissent.

D’autres corps de métiers dont les gardes pénitentiaires, les sapeurs pompiers civils, les gendarmes exigent eux aussi une amélioration des conditions de vie et de travail. Il ne se passe pas un jour sans que des fonctionnaires ou autres agents de l’Etat, n’entrent en grève ou en ‘’mutinerie’’.

Ce lundi 23 janvier encore, des mouvements sociaux se sont déroulés à Abidjan où des gendarmes ont bloqué l’autoroute du nord. A Tiassalé et N’Douci, la grève des fonctionnaires dont les enseignants, a donné lieu à des manifestations de colère de la part de certains élèves qui ont bloqué les principales voies d’accès à ces villes. La fronde sociale a également touché d’autres villes dont Bouaké, Daloa et Man. Partout, les élèves exigent du gouvernement ivoirien, une solution rapide aux différentes revendications de leurs enseignants afin que ceux-ci reprennent les cours.

Les fonctionnaires demandent entre autres des augmentations de salaires, le paiement d’arriérés de primes, estimés à plus de 43 milliards FCFA, et exigent le retrait de la nouvelle réforme des retraites intervenue en 2012. Laquelle réforme fait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que les pensions ont été réduites de 30 à 50%, selon les catégories.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement d’Amadou Gon tente de trouver des solutions aux revendications des fonctionnaires mais de nombreuses divergences entre les deux parties ne permettent pas le retour à la normale. Le Premier ministre Amadou Gon et ses ministres peinent toujours à convaincre les fonctionnaires de reprendre les chemins du travail. Ce qui n’est pas fait pour arranger les choses. Au moment où la Côte d’Ivoire se remet progressivement d’une décennie de crises, il est à craindre que des individus malintentionnés ne récupèrent ces mouvements de colère des Ivoiriens pour assouvir des dessins politiques. Vivement que le Président Alassane Ouattara prenne à bras-le-corps les revendications des uns et des autres. Pour y apporter des solutions adéquates.

David YALA

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