A peine le retour de Guillaume Soro au pays annoncé qu’un groupe d’ex-combattants démobilisés réuni dans la “cellule 39” brandit des menaces de manifestations dans tout le pays à l’image de celles qui avaient accompagné les dernières mutineries comme relevé dans un communiqué diffusé.

Si ces dernières ont été l’occasion d’une découverte de cache d’armes à Bouaké, vue comme un coup du clan au pouvoir contre Soro, cette nouvelle menace datée dans sa rédaction du 20 octobre 2017 et signée depuis Korhogo par le “rapporteur général”,Kignaman Soro   (ph 2 et 3), nous laisse bien interrogatif quant à une possible manœuvre.

“Si jusqu’à mardi 24/10/2017, rien n’est fait dans le sens d’un début de règlement des revendications posées par la  cellule 39 telles que formulées: reverser la prime ecomog (soit 17 000 000 Fcfa) à chacun des  ex-combattants démobilisés ayant participé à la crise post-electorale, au même titre que les militaires intégrés (identifiés 39)… la Cellule 39 se donnera le droit de lancer des mots d’ordre de manifestations pacifiques éclatées sur toute l’étendue du territoire national pour le jeudi 26/10/2017″.

La cellule pourtant silencieuse depuis des mois considère, pour justifier sa nouvelle menace, “que ses revendications font l’objet font l’une grande négligence de la part des autorités malgré la situation de précarité que vit les  ex-combattants démobilisés de Côte d’Ivoire” comme relevé du procès verbal de l’assemblée générale extraordinaire de la cellule 39.

Elle indiquera avoir eu assurance en mai 2017 par Hamed Bakayoko, alors ministre de l’interieur, rencontré à Abidjan, qu’Alassane Ouattara “se penchera très rapidement sur nos différentes revendications, rien n’est fait jusqu’à ce jour” comme selon les propos relevés.

Reste désormais à savoir après la conclusion de la mutinerie si la concomitance de l’arrivée de Soro et cette déclaration serait le fuit d’un simple hasard ou d’une orchestration à des fins de règlement de compte politique bien huilée.

A suivre…

koaci