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Côte D’Ivoire-Des mouvements de Boko Haram à San-Pedro : Ouattara très inquiet selon la Lettre du Continent

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À recourir aux services de prostituées dont les prestations, les trafics de drogue qui innervent toute la sous-région sont au cœur du financement de l’organisation Djihadistes.

Les services de renseignements africains ont désormais une idée plus précise des sources de financement alimentant Boko Haram, rebaptisé Etat Islamique en Afrique de L’ouesten 2015, après son allégeance à Daech. Malgré ses récents revers militaires au Tchad, au Cameroun et les contre-offensives de l’armée nigériane dans ses fiefs, le mouvement d’Abubakar Shekau continue de gérer  un gigantesque trafic de drogue  et d’armes selon les experts d’Afripol, le mécanisme ivoirien de coopération policière dont le siège de 4 millions a été inauguré  mi-décembre à Alger. Selon une étude confidentielle dont La lettre du continent a pris connaissance, Boko Haram lèverait des taxes auprès des passeurs d’armes au nord-Est du Nigéria et autour du lac Tchad, tout en apportant un appui logistique aux trafiquants pour convoyer leurs cargaisons d’héroïne et de cocaïne vers les ports nigérians de Calabar et de Port-Harcourt, mais aussi vers d’autres pays (Centrafrique, Congo K, Afrique du Sud…).

L’organisation reste par ailleurs très active sur les ports ivoiriens d’Abidjan et de San-Pedro (ouest). D’où les inquiétudes de plus en plus fortes d’Alassane Ouattara sur des possibles opérations de Boko Haram dans son pays. Selon le rapport d’Afripol le mouvement exercerait notamment « une influence significative » sur plusieurs responsables de ses enceintes portuaires, n’hésitant pas à corrompre ces derniers ou tarifiées sont enregistrées ou filmées pour accentuer son emprise sur le personnel d’encadrement. Ces pressions auraient permis à Boko Haram de recevoir impunément des cargaisons d’armes et d’exporter des substances illicites vers l’Europe via des ports britanniques et italiens.

Des interceptions téléphoniques ont par ailleurs permis de préciser les liens de Boko Haram avec le Hezbollah libanais mais aussi avec des cartels de la drogue en Amérique Latine.

Outre les opérations militaires les autorités nigérianes viennent officiellement d’interdire, la vente de bétail dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays. Ce secteur est également supposé constituer, avec la drogue, une activité très lucrative pour l’organisation Djihadistes.

La lettre du continent 

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