–Maca/ Quelques jours après la mort de Yacou le chinois: Des Ong des Droits de l’Homme débarquent
Après la mort de Yacou « Le chinois », le mode de gestion de la Maca a changé
Presqu’une semaine après la mort de Coulibaly Yacouba dit Yacou « Le Chinois », dans une fusillade, la Maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) continue de susciter une attention particulière.
Des organismes aux autorités ivoiriennes, en passant par les chancelleries, tous veulent savoir ce qui s’est réellement passé le samedi 20 février 2016 et quel est, pour l’heure actuelle, l’état psychologique des détenus. Mais mieux, elles s’expliquent difficilement la quantité d’armes (blanches) qui a été retrouvée sur place. C’est dans ce cadre qu’il faut situer la visite inopinée de plusieurs Organisations non gouvernementales nationales et internationales des Droits de l’Homme. Selon de sources sécuritaires, le ballet desdites Ong a continué jusqu’au jeudi 25 février 2016. Ce jeudi, elles ont eu une séance de travail avec le régisseur pour avoir le cœur net sur plusieurs préoccupations dont celle de la mort de Yacou « Le chinois ». Elles sont là pour vérifier les informations qui ont fait état de l’exécution sommaire du chef de sécurité des détenus, le samedi 20 février. Toute chose qui a occasionné le blocus autour des corps de Yacou et des autres détenus dans une morgue de Yopougon. Le régisseur leur aurait fait le point de la situation avant de les rassurer sur la sécurité et les conditions de détention. A ses hôtes, il aurait déballé le travail journalier dans le pénitencier. Certaines Ong se sont inquiétées du sort de certains détenus. Rappelons que le samedi 20 février 2016, en fin de matinée, une fusillade a éclaté à la Maca. Au cours de laquelle Yacou « Le chinois » aurait reçu plusieurs impacts de balles qui auraient causé sa mort. Avec lui, ce sont au moins dix personnes qui auraient perdu la vie. Cette situation a provoqué un véritable chamboulement dans la gestion de cette prison. D’abord, le samedi, dès la fin de la fusillade, des fouilles généralisée ont été effectuées aux bâtiments A et B où plusieurs armes, de la drogue et des comprimés prohibés ont été saisis. Ensuite, des détenus qui avaient été « insérés » dans les services pour faciliter le dialogue avec l’administration ont été chassés. Ceux des détenus qui avaient le privilège de garder les clés des bâtiments avant l’arrivée des surveillants ont également perdu cet avantage. Enfin, il s’en est suivi le transfèrement de plusieurs détenus jugés récalcitrants et proches de Yacou « Le chinois », dans les prisons civiles de Bouaké (330 km au nord d’Abidjan), de Dimbokro (231 au nord-est d’Abidjan) et de Grand-Bassam (15 km au sud-est d’Abidjan).
M’BRA Konan
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