04262024Headline:

Des ex-combattants de la Cellule 39 depuis Man lancent un appel : « L’émergence ne peut pas réussir avec des frustrés »et..

Des ex-combattants de la Cellule 39 de la région du Tonkpi étaient en conclave le vendredi 17 novembre dernier à leur siège au quartier Thérèse de Man. A l’ordre du jour de ce conclave, il s’est agit, pour ces démobilisés de statuer sur leur situation.

La rencontre, qui s’est tenue, a été l’occasion pour Julien Kessé, le porte parole des démobilisés de Man, de lancer un appel au gouvernement ivoirien. Il a fait noter la longue attente et la patience qui s’imposent à des pères et mères de familles qui trouvent lassante la situation qu’ils vivent. Raison pour laquelle il invite le chef de l’Etat, père de tous les Ivoiriens, à avoir un regard de compassion sur le cas des 5400 ex-combattants de la région du Tonkpi pour les sortir de la pauvreté et de la précarité.

Julien Kessé et ses amis, qui disent revendiquer par le dialogue, plaident afin que la nation leur soit reconnaissant pour les efforts fournis dans le rétablissement de la démocratie en Côte d’Ivoire. Suivant la vision prônée par le président Ouattara qui est d’emmener la Côte d’Ivoire vers une nation émergente, les responsables de la cellule 39 du Tonkpi disent être prêts à l’accompagner. Mais, ils souhaitent que les dirigeants ivoiriens prennent en compte cette vérité selon laquelle « l’émergence ne peut pas réussir avec ‘es frustrés». Raison pour laquelle Julien Kessié et ses camarades démobilisés du Tonkpi insistent sur l’amélioration de leurs conditions de vie. « Avec le nom de rebelles qu’on porte, même avec notre volonté manifeste de nous occuper par une quelconque activité, tous mes amis et moi sommes dans le dénuement total. Tous les employeurs ont peur de nous recruter », a laissé entendre Julien Kessé.

Quant à Sara Doumbia, 55 ans, elle a, au nom des 1400 femmes ex-combattantes du Tonkpi, lancé un appel au président de la République afin que celui-ci se penchent spécialement sur leur cas. Elle souligne que ses camarades et elle ont risqué leurs vies dans la guerre à faire la cuisine pour les ex-rebelles au combat. Aussi, Dame Doumbia a-t-elle invité le premier des Ivoiriens a la pitié, non sans égrainer les effets de la guerre, qui a handicapé certaines d’entre elles. Pour elle, l’âge que la plupart de ses camarades ont eu ne leur permet pas d’aller chercher du travail. C’est pourquoi elle plaide pour « rentrer en possession de l’argent promis » aux ex-combattants afin de se lancer dans le commerce.

Achille Kpan

(Région du Tonkpi)

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