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Dr Brice Kouassi ( maire élu de Didiévi et cadre Rhdp), pour la première fois, fait d’importantes révélations.

Dr Brice Kouassi ( maire élu de Didiévi et cadre Rhdp), pour la première fois, fait d’importantes révélations.

À la veille de son investiture placée sous le haut patronage du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, Brice Kouassi, maire de Didievi, a bien voulu nous accorder sa première interview-vérité, en tant que premier magistrat de la commune de Didiévi.

M. le Maire, pourquoi avoir attendu jusqu’à maintenant, pour votre investiture ? Y avait-il des difficultés particulières qui l’empêchaient ?

Dr Brice Kouassi : Non, aucune difficulté. Bien au contraire ! En fait, notre investiture, du moins la partie administrative et donc officielle, a déjà été effectuée par monsieur le Préfet du département de Didiévi, depuis le 14 décembre 2018. La partie festive, qui est maintenant celle-ci, et que nous avons dénommée « La fête de l’investiture du Conseil municipal de Didévi », était fortement réclamée par les populations. Et, c’est cette fête que nous allons leur offrir.

Et que revêt cette occasion, de façon spécifique ?

Ce sera l’occasion de remercier les vaillantes populations de Didiévi, qui nous ont véritablement plébiscité le 13 octobre 2018, avec 79, 35% des voix. Ce score est historique à Didiévi, faut-il le rappeler.

Est-ce seulement pour dire merci ?

Non, bien entendu. Ce sera aussi l’occasion de porter le message de paix, de cohésion sociale et de développement du Rhdp. Pour cela, nous attendons un grand rassemblement des fils et filles de Didiévi, ce samedi 9 février 2019, à la Place de l’Indépendance.

Concrètement, depuis votre élection en octobre 2018, et l’installation du Conseil municipal, qu’avez-vous déjà fait sur le terrain pour les populations?

Notre projet de société pour Didiévi lors de la campagne municipale d’octobre 2018, s’est articulé autour de 30 actions majeures dont la paix et la cohésion entre les différentes communautés humaines de Didiévi. Ce projet qui figure en première place sur la liste de nos 30 actions de développement, a déjà démarré et sera permanent.

Vous aviez également évoqué l’éducation…

Oui, l’éducation est également une priorité pour le Conseil municipal. A ce titre, nous avons totalement réglé le problème des enseignants bénévoles et des enseignants vacataires dans les deux lycées de Didiévi, depuis novembre 2018. Un appui important en matériels didactiques, a également été effectué.

Peut-on donc dire que l’année scolaire 2018-2019, se présente sous de meilleures perspectives dans votre circonscription ?

Oui, vous pouvez le dire. C’est aussi le lieu de saluer les grands efforts du ministère en charge de l’Éducation nationale, qui s’attelle à régler progressivement le déficit d’enseignants dans les écoles primaires, les lycées et les collèges de Didiévi. Un effort louable a encore été consenti par ledit ministère, en janvier 2019.

Croyez-vous alors avoir déjà gagné la confiance des populations ?

Nous croyons intimement et modestement, que les populations de Didiévi, au-delà des clivages politiques, nous font totalement confiance en ce qui concerne les actions de développement local. Nous avons un vécu et un ancrage plus qu’acceptable avec ces populations, depuis 2011.

Votre message est-il donc passé ?

Tout à fait. Le concept du développement endogène, fondé sur la solidarité et la mutualisation de nos forces intrinsèques, trouve de plus en plus écho favorable dans tous les villages de la commune. Partout, nous observons une saine émulation entre les mutuelles de développement et les coopératives agricoles. Nous nous sommes proposé d’être le catalyseur, c’est-à-dire le facilitateur de ce projet noble de société communautaire.

Qu’en est-il des promesses faites, notamment au niveau de l’électrification ?

Nous réservons une surprise de taille à nos populations. (rires). Effectivement, nous avions promis, pendant la campagne électorale, l’électrification des six villages de la commune non encore électrifiés. Ce n’étaient pas des promesses en l’air.

Qu’est-ce qui vous le fait dire ?

C’est que nous procéderons à la mise sous tension des villages de Zogrekro et de Djanzo, ce samedi 9 février 2019. Il ne restera plus alors que quatre villages que sont Kprékro, Krayabo, Ahougnanou et Polonou. Souffrez donc que je n’en dise pas d’avantage. Les populations verront seulement.

Et concernant les routes que l’on dit, généralement, précéder le développement ?

Concernant les routes, nous avions déjà procédé aux reprofilages et à des ouvertures de voies pendant la campagne électorale. A ce niveau encore, je ne voudrais pas être prolixe et trahir d’autres secrets. Le Président de la République a placé l’année 2019 sous le signe du social. Je voudrais simplement annoncer à mes parents de Didiévi, que concernant toujours les routes, leur fils Amédé Kouakou, ministre de l’Équipement et de l’entretien routier, sera également avec eux, ce samedi. Vous aurez compris

Comment expliquez-vous votre brillante élection en tant que candidat Rhdp, dans une zone traditionnellement réputée Pdci ?

Je crois fermement, comme le disent de façon prosaïque les Ivoiriens, «qu’ il y avait Dieu dedans » (rires). J’ai bénéficié de vents très favorables. Plus sérieusement, je crois modestement que ma victoire est le fruit d’un large consensus.

Consensus ?

Tout est parti de l’action des 24 chefs des 24 villages de Didiévi, qui ont unanimement porté leur choix sur ma modeste personne, en me demandant d’être leur candidat aux élections municipales de 2018. C’était inédit à Didiévi. Il y a aussi l’encadrement adéquat dont j’ai bénéficié de la part de mes deux directeurs de campagne, N’goran Koffi Noël et Kouamé Kouamé Jean-Baptiste dont l’aura et la respectabilité ne sont plus à démontrer à Didiévi.

Les femmes et les jeunes, semble-t-il, y ont également fortement contribué…

Oui, les femmes et les jeunes ont totalement porté ma campagne jusqu’à la victoire finale. Voyez-vous, nous avons eu beaucoup de chance, et Dieu est avec nous. Nous avons ajouté à ces ingrédients, notre esprit méthodique, notre pragmatisme et notre inclinaison naturelle à rechercher constamment les résultats probants.

En somme, votre équation personnelle ?

Vous faites bien de le dire. En tout cas, allons tous ce samedi à Didiévi, et nous pourrions commencer à comprendre tout ce qui est en train de s’y dérouler. Il y a effectivement Dieu dedans, et je crois intimement que nous avons l’esprit de Félix Houphouët-Boigny avec nous, depuis le début. J’espère donc que ma réponse à votre question, est très claire. Surtout au vu de cette dernière phrase.

Avec la crise entre le Pdci et le Rhdp, qui s’est intensifiée depuis lors, comment comptez-vous agir, pour maintenir la cohésion en interne ?

Nous sommes avant tout, des frères et des sœurs, conscients de notre communauté de destin, et célébrant au quotidien notre fraternité dont nous sommes fiers. Aujourd’hui, je peux vous confesser et vous rassurer que tous les ressortissants de Didiévi veulent son développement.

Est-ce à dire que Didiévi est en retard sur le développement ?

Nous sommes tous effectivement conscients de son retard désolant et criant. Didiévi a plus l’allure d’un gros village que d’une ville. Cependant, l’espoir renaît avec le président Ouattara.

Comment grâce au président de la République ?

En effet, c’est grâce au président Ouattara que cette ville a le bitume aujourd’hui. C’est par la volonté du Président Ouattara que Didiévi a eu un Premier ministre. C’est encore grâce au président Ouattara, que le département s’est doté d’écoles primaires, de collèges et lycées, en grand nombre. Il y a aussi l’eau potable et l’électricité de façon significative.

Toutes ces actions du président Ouattara ont donc concouru à votre victoire aux élections ?

En tout cas, le bilan des actions du président de la République à Didiévi, est également l’autre clé de notre victoire aux élections municipales de 2018. C’est vrai aussi que je reçois beaucoup de menaces, mais je vous avoue que c’est marginal et consubstantiel de l’action politique.

An oui, vous êtes objet de menace ?

Eh oui ! Mais nous avons fait le choix d’entrer en politique à Didiévi. Et tout cela est donc normal. Nous devons courageusement faire face à tous les effets collatéraux de l’action politique. Mes parents savaient que j’étais Rdr dès le départ. Ils l’ont accepté, même si c’était franchement un crève-cœur pour certains parmi eux.

Et qu’ont fait ces derniers face à votre choix ?

Ils m’ont demandé d’être indépendant, afin d’atténuer le climat de plus en plus délétère entre le Pdci et le Rhdp. Ces moments étaient très difficiles. Je voudrais profiter de votre tribune, pour remercier les aînés Kandia Kamara, Cissé Bacongo, Téné Brahima, Adama Bictogo, Goudou Raymonde et Tamini Adjoua Louise. Ils m’ont fait profiter de leurs grandes expériences respectives, afin de convaincre les uns et les autres.

Face aux menaces, comment réagissez-vous ?

Nous nous attelons continuellement à prôner la paix, la tolérance et la cohésion sociale. C’est le socle de tout développement, plus important à nos yeux. Nous devons aussi comprendre la nécessité vitale pour Didiévi, d’avoir et d’accepter que certains de ses enfants soient Rhdp, Rdr, Fpi etc. C’est d’ailleurs inéluctable.

Quel est l’état de vos relations avec votre adversaire, le maire sortant Pdci, plusieurs mois après l’élection ?

Je crois intimement que les choses vont s’améliorer progressivement. Surtout que nous avons la chance d’appartenir au même Conseil municipal. En effet, la proportionnelle a permis à mon adversaire d’hier, d’obtenir trois postes de conseillers sur les 29.

A-t-il vraiment digéré sa défaite ?

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Réalisée par KIKIE Ahou Nazaire

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