Le Pr Urbain Amoa, fondateur et Recteur de l’Université Charles-Louis Montesquieu a annoncé avoir suspendu jeudi sa grève de la faim qu’il avait entamée mardi à l’entrée de la Basilique à Yamoussoukro (centre de Côte d’Ivoire) pour dénoncer la politique de l’Etat, au cours d’une conférence de presse.

‘‘Le ministre Hamed Bakayoko (Sécurité) m’a invité à la négociation’’, a affirmé M. Amoa avant de quitter l’entrée de la basilique où il a entamé mardi une grève de la faim à durée illimitée.

“Mon adversaire, ce n’est pas le président (ivoirien) Ouattara mais c’est la gestion de la gestion de l’Etat’’, a dit le Pr Amoa.

Avant son départ, le professeur a lu une déclaration intitulée ‘‘mes douze recommandations pour une invitation de monsieur Alassane Dramane Ouattara à une meilleure prise en compte des besoins des Ivoiriens et de la Côte d’Ivoire’’.

Dans ce document, l’ancien gréviste de la faim a fait remarquer que son ‘‘mouvement s’inscrit dans la logique de la prévention des conflits afin d’éviter à la Côte d’Ivoire de passer d’une crise post-électorale inachevée à des crises pré-électorales de 2016’’.

Si l’universitaire a salué l’initiative d’une nouvelle constitution, il a toutefois appelé le gouvernement ivoirien à éviter la précipitation [car] une rédaction active pourrait être une bombe à retardement’.

Il a par ailleurs invité l’Etat de Côte d’Ivoire à ‘‘prendre un décret pour remettre en place le programme spécial de transfert de la capitale à Yamoussoukro, faute de quoi, la ville pourrait être érigé en principauté avec un gouverneur autonome’’.

Prévu par la loi, le transfèrement de la capitale politique à Yamoussoukro n’a été rendu possible par tous les présidents ivoiriens qui se sont succédé. Abidjan, la capitale économique du pays, abrite la plupart des institutions ivoiriennes dont la Présidence et l’Assemblée nationale.

Source : Alerte info/