04252024Headline:

Angola : Le gouvernement justifie la destruction des mosquées-les raisons

dos santos

En Angola, la polémique autour d’une certaine chasse aux sorcières, engagée par le gouvernement contre des organisations musulmanes ne cesse de s’enfler. Les chefs de la communauté musulmane du pays dénoncent la fermeture de force et la destruction d’une soixantaine de mosquées, depuis le mois d’octobre 2013.
Une situation qu’essaie de justifier le gouvernement angolais, mais qui risque également de plonger cet Etat dans un conflit interreligieux préjudiciable. Afin d’apaiser la tension qui se fait de plus en plus vives dans cette affaire, le gouvernement angolais, à travers son ministre des affaires étrangères, est monté au créneau ce vendredi. Devant le corps diplomatique accrédité en Angola, Georges Chikoti a déclaré que le gouvernement n’a nullement l’intention de chasser les musulmans. Mais il a surtout expliqué qu’en Angola, beaucoup de musulmans sont arrivés illégalement et pratiquent souvent leur foi dans des lieux non conformes, ou sans avoir reçu d’autorisation. Les autorités angolaises étaient parties pour freiner la vertigineuse croissance des sectes évangéliques sur leur territoire. C’est donc dans ce cadre qu’un recensement organisé à permis d’enregistrer environ 1200 sectes non reconnues par l’Etat. Dans le processus de leur reconnaissance, près de 200 mouvements religieux, dont 08 organisations islamiques ont vu leurs demandes rejetées. Ce qui a surtout occasionné la fermeture ou la destruction d’un grand nombre de mosquées. Les chefs de la communauté musulmane fustigent ce recensement qu’ils jugent discriminatoire à l’encontre leur millier de fidèles. Selon eux, le refus d’agrément à certaines organisations musulmanes présente une connotation, plus politique que juridique. Ils accusent le gouvernement de vouloir interdire leur religion, dans un pays en majorité catholique. Cette situation qui continue d’alimenter la polémique, autours d’une certaine discrimination religieuse, risque à cette allure de prendre des proportions inquiétantes voire radicales, si rien n’est fait au plus tôt par le gouvernement angolais pour calmer la tension qui ne ramollit pas.

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