04262024Headline:

L’Etat malien à la recherche d’un accord de conciliation avec les magistrats grévistes.

Le gouvernement malien qui fait face depuis plus de deux mois à une grève illimitée des magistrats a pris mardi “un décret portant réquisition” des grévistes, expliquant que “la Cour suprême du Mali a confirmé le caractère illégal de cette grève”.

Fin juillet, le bureau du Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) malienne ont engagé quelques 500 magistrats dans une grève illimitée, pour exiger entre autres, la relecture de leur statut, assortir d’une revalorisation de la grille salariale.

“Après avoir saisi la Cour suprême qui a confirmé le caractère illégal de cette grève des magistrats qui dure depuis plus de deux mois, sans qu’aucun service minimum ne soit institué, le gouvernement a pris un décret portant réquisition de tous les magistrats”, a déclaré la ministre malienne du Travail, Diarra Raky Talla, à la télévision nationale.

Estimant que ce mouvement de grève des magistrats “porte gravement atteinte aux droit fondamentaux des citoyens”, le gouvernement a décidé que cette décision de réquisition “restera en vigueur jusqu’à la conclusion d’un accord de conciliation entre (lui) et les syndicats” grévistes.

Ce décret gouvernemental intervient à moins de deux mois de la tenue des élections législatives maliennes.

Cette réquisition se fait en vue de “la tenue des audiences et de la délivrance de certains actes administratifs qui requiert urgence et célérité”, a affirmé la ministre du Travail.

Annoncées une première fois pour se tenir fin octobre, les législatives au Mali avaient été reportées parce que certains candidats avaient du mal à se faire établir certains documents administratifs à valeur juridique.

Mardi matin, le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maiga a rencontré les représentants des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale en vue de discuter du chronogramme de ces élections législatives.

Fin septembre, les autorités maliennes avaient suspendu les salaires des magistrats grévistes qui ont dénoncé “les promesses non tenues du gouvernement avec qui un accord avait été conclu en 2017”.

 

afrique-sur7.fr

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