04262024Headline:

Abidjan: Plus que quelques heures avant la fin de l’année. Nous vous proposons un récapitulatif des actualités qui ont fait l’année 2018 au niveau économique.

Plus que quelques heures avant la fin de l’année. Nous vous proposons un récapitulatif des actualités qui ont fait l’année 2018 au niveau économique.
Après s’être ouverte sur un blocage des députés de la Commission des affaires économiques et financières (Caef) de l’Assemblée nationale relatif au budget, l’actualité économique pour l’année 2018 a été particulièrement marquée par des crises dont celle portant sur l’annexe fiscale. Le dispositif fiscal pour l’année 2018 a en effet été confronté à des protestations dès son entrée en vigueur le 2 janvier 2018. Les acteurs du secteur privé lui reprochant certains points non favorables au développement de leurs activités. Le dialogue initié alors par les autorités débouche sur une issue. Le 26 janvier, le chef de l’Etat annonçait la suspension de l’annexe. Une version réaménagée du document a été élaborée et mise à la disposition des uns et des autres le 14 février 2018. Cette révision supprime près d’une dizaine d’articles et en modifie d’autres.

Transport. Trois mois plus tard, un autre scandale éclatait cette fois au Guichet unique automobile. Une fraude massive relative au dédouanement de plusieurs véhicules (sur la période de janvier 2016 à mars 2018) avait alors été révélée par un organe de presse, poussant le gouvernement à prendre des mesures. La directrice générale de Côte d’Ivoire logistique est débarquée, des transitaires sanctionnés,… Parallèlement la Direction générale des Douanes lance la traque contre des quelques deux milles véhicules concernés dont certaines personnalités sont propriétaires. L’objectif étant de réparer, autant que possible le préjudice d’une vingtaine de milliards suscité par l’affaire. Il a fa llu attendre la fin du mois de juillet pour enregistrer une normalisation des activités au guichet unique.

Toujours dans le domaine des Transports, une mesure gouvernementale a provoqué le courroux des acteurs du secteur à savoir celle portant limitation de l’âge des véhicules importés. Fixant respectivement à 5 et 7 ans l’âge des taxis et des minicars importés, le décret n’est pas passé facilement auprès de la cible bien qu’elle l’ait au final intégré.

Infrastructures. Plusieurs projets d’infrastructures ont connu une évolution cette année. L’un d’eux, à savoir le projet du 4e pont devant relier les communes de Yopougon, Plateau et Adjamé a été officiellement lancée le 30 juillet 2018 par le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à Attécoubé. Si le premier ministre avait alors donné les assurances quant au bon déroulement des travaux, deux mois après les populations d’Adjamé Dallas, village impacté par le projet se sont soulevé pour protester contre la destruction de certaines habitations aux fins de construction dudit pont. Après plusieurs négociations avec notamment le préfet d’Abidjan, le calme est toutefois revenu.

Longtemps restées en marge des projets de construction des centres commerciaux, les populations de Yopougon peuvent désormais en parler au passé. Depuis le 22 novembre 2018, le premier centre commercial de la commune (Cosmos) a ouvert ses portes. L’infrastructure d’une valeur de 18 milliards de F Cfa devrait permettre selon le premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui en a procédé à l’inauguration, d’accueillir un large éventail d’enseignes offrant des produits et services variés, de qualité et à des prix abordables. C’est aussi in fine, et c’est l’objectif, de créer 2500 emplois directs et indirects. Ce qui sera une contribution forte à la formalisation du secteur de la distribution et à la professionnalisation des activités commerciales dans notre pays. En outre, Cosmos Yopougon vient contribuer au rééquilibrage de l’armature commerciale de la ville d’Abidjan qui est caractérisée par une plus grande concentration des enseignes de la grande distribution dans les municipalités de Cocody et Marcory. »

Carburant et gaz. Les fluctuations dans la fixation du prix du carburant n’ont pas manqué cette année. Bien que la tendance ait plus été à la hausse plusieurs hausses successives ayant été enregistrées durant toute l’année. Pour le dernier mois de décembre, une baisse de 10 F Cfa sur le super sans plomb est venue clore l’année en beauté.

A côté de cette fluctuation des prix, la stabilité dans le secteur a quelque peu été perturbée en octobre du fait notamment d’une grève des conducteurs de camions citernes qui dénonçaient l’utilisation de nouveaux instruments de mesure adoptés par les opérateurs du secteur. Les négociations entreprises alors avec notamment le ministre des Transports, ont abouti à un accord entre les différentes parties.

Le marché du gaz a lui aussi connu une période de flottement durant les mois de juillet et août derniers. Une pénurie diversement expliquée par les opérateurs du secteur et les revendeurs qui n’ont pas manqué de renchérir les prix du gaz butane pendant quelques semaines.

Agriculture : L’agriculture ivoirienne et le cacao en particulier a connu une année difficile. Si le prix (750 F Cfa. kg) a connu une hausse, l’un des plus gros exportateurs du pays à savoir la Saf Cacao a, elle, mis la clé sous le paillasson avant d’être racheté par un cadre du Rhdp. Du côté de l’hévéaculture, les difficultés d’exportation, aggravées par la forte production, ont connu un début d’amélioration. Le prix à décembre 2018 était pa contre redescendu à 248 F Cfa contre 271 F Cfa en mars.

Toujours dans le domaine agricole, l’année 2018 a vu s’achever le long film consacré au scandale de l’agrobusiness. En effet, après l’éclatement de l’affaire en décembre 2016, plusieurs engagements avaient été pris par Yapi Christophe, Pdg d’Agronomix (Monhévéa). Le dernier portant sur le paiement des investissements, attendu pour septembre 20118 n’a pu se faire. En lieu et place, le responsable de la société avait demandé la collaboration du gouvernement pour lui permettre de respecter les engagements pris auprès des souscripteurs.

Performances et perspectives. La Côte d’Ivoire a multiplié ses actions de coopération avec le reste du monde. Outre ses partenaires traditionnels (France, Maroc,…) plusieurs pays se sont ajoutés ou ont renforcé leur coopération avec la Côte d’ Ivoire sur le plan économique dont la république fédérale d’Allemagne, le Libéria, la Turquie. Au-delà de la coopération institutionnelle, le pays a amélioré son attrait pour les investisseurs privés étrangers en passant de son rang de 139e dans le précédent classement Doing Business de la Banque mondiale au 122e. Performance similaire en matière de gouvernance. Ce qui a valu au pays son rang de 22e dans le dernier classement Mo’ Ibrahim sur la gouvernance africaine.

« Pour que demain ne meure jamais ». C’est le thème du 7e rapport de la Banque mondiale sur la situation économique en Côte d’Ivoire qui a été présenté le jeudi 12 juillet 2018 à Abidjan. S’il se réjouissait des performances et des perspectives économiques du pays, le rapport a toutefois alerté sur la grosse menace que constituait le réchauffement climatique pour l’économie ivoirienne dont 80% des activités se trouvaient concernés. « Le taux de croissance du Pib devrait atteindre environ 7,4% en 2018 pour ensuite se réduire graduellement à 7,2% en 2019 puis 7,2% en 2020 et 7,0% en 2021 », apprenait ledit rapport. Prévisions confirmées par le Fonds monétaire international (Fmi) dans ses perspectives d’octobre.

linfodrome.com

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