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Côte d’Ivoire: Le chef d’un gang de violeurs de femmes arrêté à Dabou

Fournisseur d’armes à feu, indicateur de domiciles de cibles, receleur d’objets volés et malfaiteur. Voici les mentions que présente la « carte de visite » de Pougbila Ali, ressortissant burkinabé de 42 ans, résidant au quartier « Bouaké-gare », à Dabou.

A en croire nos sources, Pougbila Ali, connu au grand jour comme saigneur d’hévéa, est en réalité un redoutable chef de gang. D’ailleurs, l’homme a déjà été condamné à la prison ferme en 2016, pour détention illégale d’arme à feu.

Mais au lieu de s’assagir, une fois l’air de la liberté humé en 2017, il forme plutôt un gang qu’il commande de main de maître. Toujours, selon des informations concordantes, lorsque sa bande doit opérer, c’est lui qui livre toutes les informations sur la victime et fournit les armes à feu. C’est lui qui, également, donne les instructions relatives au mode opératoire.

Après les forfaits, c’est à son domicile que les butins sont convoyés. Il se sert en premier et remet le reste à ses acolytes, qui se le partagent. C’est dans cette veine que sur ses ordres, sa bande met à ses pieds, les quartiers « Thotchoraff » et « Gédéon ». C’était au mois de mai 2018. Plusieurs domiciles sont attaqués avec à la clé, le viol de femmes.

Informé de la terreur que sème ce gang, le tout nouveau commissaire de police de la ville, Soro Kolotcholoman, actionne ses éléments à travers un plan savamment exécuté. Et dans le village de Gbougbo, quatre des membres présumés du gang sont arrêtés, en pleine journée du dimanche 13 mai 2018. Au cours de leur interrogatoire, ils balancent leur « Maréchal », en la personne de Pougbila Ali. Qui, entre-temps, avait filé à l’anglaise.

Depuis lors, ce dernier fait l’objet de recherches actives, menées discrètement par le commissaire et ses éléments. Le malfaiteur qui ignorait tout, est alors cueilli à son tour, le mercredi 20 juin 2018. Pressé de questions, l’individu se met à table, en avouant « travailler » en bonne intelligence avec les quatre gars appréhendés et présentés comme ses acolytes.

Son domicile perquisitionné, la police y découvre des fusils, dont un à double canon et 67 munitions. Des biens issus des attaques à main armée sont, par ailleurs, saisis. Ce sont quatre décodeurs de Canal +, 27 complets de pagne et plusieurs appareils électroménagers.

Au regard de ces éléments le mettant fortement en cause, c’est en toute logique que Pougbila Ali est conduit devant le parquet, à Dabou. C’était le lundi 25 juin 2018.

 

 

linfodrome.com

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