04262024Headline:

Séguéla: La tension post-électorale est palpable un peu partout sur le territoire national où des morts ont été enregistrés au cours des municipales et régionales 2018.

La tension post-électorale est palpable un peu partout sur le territoire national où des morts ont été enregistrés au cours des municipales et régionales 2018. A l’intérieur du pays comme à Abidjan, la capitale économique, des accusations de fraude ont été rapportées.

La tension est montée d’un cran, lors des élections municipales et régionales 2018, en Côte d’Ivoire. Dans bons nombres de circonscriptions, l’on a enregistré, hélas, des pertes en vies humaines. C’est le cas de la ville de Lakota où les affrontements ont fait un mort et de nombreux blessés.

Malheureusement, ce triste bilan s’est alourdi avec deux autres morts. En fait, rapporte RFI, pendant que la Commission électorale égrenait laborieusement ces résultats à la télévision nationale, la tension montait sensiblement dans bons nombres de circonscriptions. Le paroxysme, ce sont les deux morts signalés à Séguéla où des supporters d’un candidat indépendant s’attaquant aux forces de l’ordre ont été tués dans les affrontements. Des partisans du candidat indépendant, mécontents de l’issue du vote, ont bloqué une route. L’intervention des forces de l’ordre pour dégager les barricades a tourné à l’affrontement avec les manifestants. Le bilan dramatique est déjà connu : deux civils tués et plusieurs blessés dans les deux camps.

A Agnibilekrou, dame Kouakou Abran Rosalie, assesseur au bureau N°3, au Groupe Scolaire Agni-Agni, pour le compte du candidat PDCI, l’honorable Adou N’gouan Bernard, a reçu une décharge de chevrotine dans la poitrine. « Après la clôture du scrutin, elle a enfourché sa moto, en compagnie d’une collègue (bureau N°01). Mais lorsqu’elle est arrivée dans les environs de la gendarmerie, route du lycée, deux jeunes hommes à moto arrivés à leur niveau – ils les suivaient apparemment- leur ont barré la voie, l’obligeant à s’arrêter.» Les quidams ont pris son sac à main, ses portables, ses cartes de crédits, sa moto. Non satisfaits, ces individus ont déchargé le contenu de leur calibre 12 dans la poitrine de la pauvre dame, traversant l’omoplate pour se loger dans le sein gauche.

Des scènes de violence ou de dénonciations ont eu lieu, à Port Bouet, Grand Bassam, Diabo ou à Tiebissou…

Dimanche soir, au Plateau, quartier d’affaires d’Abidjan, une marche des supporters du candidat PDCI, Jacques Ehouo, a été organisée pour dénoncer les manipulations de procès-verbaux de vote en faveur du candidat RHDP, Fabrice Sawegnon. Ce dernier réfute catégoriquement ces allégations.

Dans le même temps, le secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, dénonçait « un braquage éhonté des résultats » qui restent à venir pour ces municipales et régionales. Le scrutin dont le déroulement et les conclusions font office de répétition générale avant la présidentielle de 2020 montre bien que la crise postélectorale qui a suivi la présidentielle de 2010 et qui a fait officiellement plus 3 000 morts en Côte d’Ivoire, n’a pas servi de leçon aux Ivoiriens.

La victoire du ministre d’Etat, Hamed Bakayoko, face au poulain de Guillaume Soro à Abobo, celle de Jean Marc Yacé du PDCI à Cocody face au maire sortant et dissident du PDCI, Mathias N’gouan Aka, étaient quelques-uns des résultats du dimanche.

Aujourd’hui, d’autres résultats seront proclamés par la Commission électorale indépendante. Que nous réserve la suite ?

Adolphe Angoua

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